Aujourd’hui était un jour vraiment spécial pour moi. C’était le jour de ma première garde dans ma nouvelle caserne et j’avais subi quelques blagues de « bienvenue » de la part de mes collègues. Rien de méchant, je prenais ça plutôt comme un petit test de leur part afin de voir si je me vexais facilement et pour moi ça avait été un moyen de briser la glace avec eux, grâce à l’humour. Durant cette première garde j’étais intervenue sur plusieurs interventions ce qui m’avait bien mise dans le bain. Lors de ma dernière ma collègue et moi étions intervenue sur un cas de blessure à l’arme blanche, suite à un échange entre deux membres d’une bande rivale qui avait mal tourné. Nous avions donc emmené l’homme blessé à l’hôpital Mount Sinai, après avoir fait ce que nous pouvions pour le stabilisé. Une fois à l’hôpital, une équipe pris en charge l’homme après que nous lui ayons transmis les informations que nous avions quant à la victime. Ensuite, je me suis mise à l’accueil afin de remplir le rapport tandis que ma collègue discutait un peu plus loin avec un des médecins. C’est là en levant la tête de mon rapport après avoir entendu une voix qui me semblait familière, celle d’Alexandra, une fille que j’avais connu à Chicago grâce à Mike qui était l’un de ses amis. Je me mis alors à chercher son regard en l’appelant espérant qu’elle me verrait et qu’elle se rappellerait de moi.

Alexandra ?

Quand elle tourna la tête vers moi, je lui dis.

Salut, je suis Sarah, je ne sais pas si tu te rappelles de moi, nous nous sommes connu à Chicago par l’intermédiaire de Mike.

Je lui sourit en attendant sa réponse.

J’étais arrivée depuis peu de temps aux urgences avec la personne blessée à l’arme blanche que nous avions pris en charge un peu plus tôt. Une fois arrivée devant les urgences, une équipe de médecin avait pris en charge l’homme et l’emmenant dans l’une de leur sale, après que nous leur ayons transmis les informations nécessaires pour que l’homme puisse avoir les soins les plus adaptés à sa blessure. Et tandis que je remplissais quelques formulaires, j’avais entendu une voie qui m’étais familière, j’avais reconnu Alexandra une jeune femme que j’avais connu par l’intermédiaire de Mike alors que je vivais encore à Chicago. Je l’appelais par son prénom et elle vint vers moi me disant qu’elle me reconnaissait. Je lui souris et lui dit.

Pas de soucis, je comprends, ça fait un petit moment qu’on ne s’est pas revue toute les deux. En tout cas je suis contente de te revoir, comment vas-tu ?

Je marquais une pause avant d’ajouter.

Tu travailles ici depuis longtemps ?

J’étais à l’accueil du service des urgences en train de remplir de la paperasse, lorsque j’ai aperçu un visage que je connaissais. Je l’appelais et Alexandra vint vers moi et nous avons commencé à discuter. Puis je laisse Alexandra s’absenter deux minutes avant de revenir vers moi en s’excusant.

Pas de soucis ne t’en fais pas je comprends bien que tu travailles. Oui j’imagine assez que bosser ici ce n’est pas des vacances. Moi ça va, un peu stress c’est une journée spécial, c’est ma première garde, je viens seulement de revenir en ville.

Lui dis-je avec un large sourire, heureuse d’être de retour à New York. J’avais aussi demandé à Alexandra depuis combien de temps elle était de retour en ville.

4 ans et demi, et bien, le temps passe vraiment vite ! Je n’avais pas l’impression que ça faisait aussi longtemps !

Lui dis-je avant d’ajouter.

Oui, effectivement je suis devenue secouriste, c’est d’ailleurs pour cela que j’étais partie à Chicago.

C’est sûre, je n’ose même pas imaginer combien de pas tu fais dans une journée à force de courir dans tous l’hôpital.

Lui dis-je d’un ton amical et empathique. Puis Alexandra me demanda comment se passait ma première garde. Je souris en entendant Alexandra me dire que le bizutage était formellement interdit par la loi.

Oui, oui ça se passe bien. Il faut encore que je m’habitue à la manière dont est rangé le matériel dans l’ambulance, les procédures ne sont pas tout à fait les même qu’à Chicago. Mais l’équipe a vraiment l’air sympa et tu sais, je pense que c’est normal qu’il me taquine surtout au début. Ils cherchent mes limites et ça n’est rien de traumatisant, je dois me faire une place dans l’équipe. Mais je retiens ce que tu viens de me dire au cas où je devrais en avoir besoin !

Je lui souris. Puis on parlait du faite que le temps avait passé vite.

C’est gentil merci, j’avoue que je ne suis pas peu fière que de pouvoir porter cet uniforme, c’était mon rêve de revenir ici et d’intégrer cette caserne. Quand à mon chéri, il est toujours à Chicago pour le moment, il y est resté le temps de relouer notre appartement, mais il va me rejoindre ici à la mi-septembre. En attentant, j’avais pour mission de nous trouver notre futur chez nous. Ce que je viens de faire. Du coup, Mike va m’envoyer un camion de déménagement avec les meubles et les affaires que nous allons garder.

J’admirais le métier qu’Alexandra faisait, ça devait vraiment être très différent de mon métier de secouriste. Et surtout qu'elle devait surement faire des kilomètres interminable juste pour une seule garde. Puis je lui souris et lui expliquais comment se passait mes premiers pas de secouriste.

Oui, je sais que tu as raison. Je me rappelle lorsque j’ai commencé à Chicago c’était pareil, c’était même pire parce que je n’avais encore pas vraiment d’expérience sur le terrain, à part les stages obligatoires. Et ne t’en fais pas, je ne me laisserais pas marcher sur les pieds, je pense que ça ne me mènerait à rien et qu’ils me respecteront pas s’ils voient que je les laisse me maltraiter sans rien dire.

Bon je n’étais pas non plus une terreur, mais je savais tout de même poser quelques limites lorsque cela était nécessaire.

C’est sûre que j’en ai rêvé durant des années de revenir ici, du coup ça me donne encore plus envie de faire mon maximum pour que tout se passe bien tant sur les plans professionnels que personnels. Et oui j’avoue que j’ai vraiment hâte que Mike que me rejoigne ici, nous n’avons jamais été séparé aussi longtemps tous les deux et il me manque beaucoup.

Je lui confiais cela dans un soupire, me disant que j'avais hâte que mon chéri arrive dans quelques jours.

Je discute avec Alexandra que je viens de retrouver après avoir emmené une personne accidentée à l’hôpital. Je lui expliquais que pour ma première garde j’avais eu droit à pas mal de blague de la part de mes collègues.

C’est clair, tu as bien raison ! Et ne t’en fais pas, je ne vais pas me taire ! Et c’est vrai qu’on fait un métier d’homme, ou du moins c’est ce que les hommes pensent, qu’on est des petites choses fragiles et que ces métiers sont trop dur pour nous. Et c’est à nous de leur prouver le contraire !

Lui dis-je en lui faisant un sourire et un clin d’œil. Puis je lui parle du faite que mon chéri me manque.

C’est vrai que c’est plutôt bon signe ! Je n’avais pas vu les choses comme cela.

Lui dis-je toujours en lui souriant.

Hé bien il devrait arriver d’ici la mi-septembre, le temps de relouer notre ancien appartement et qu’il se trouve un nouveau job ici. Quand à mon frère il a été très content de me revoir. Et il m’en a appris une nouvelle qui m’a aussi permis de retrouver ma meilleure amie d’adolescence !

Lui dis-je, me rappelant qu’il m’avait caché sa relation avec Lisa, ma meilleure amie d’adolescence que j’avais perdu de vue et que pour le coup je venais de retrouver grâce à lui et à leur relation.

Ça c’est sûr ! Je compte bien ne pas me laisser faire par cette équipe ! Je n’ai pas encore vraiment un binôme attitré, mais souvent je travaille avec Maryline, elle est vraiment trop !

Lui dis-je en réponse à sa question avant que nous nous mettions à parler de Mike.

C’est vrai, j’avoue que plus le temps passe et plus j’ai hâte de le retrouver, même si je me disais que ça passerait vite. Mais je comprends ce que tu veux dire.

Je marquais une petite pause avant d’ajouter.

Je comprends que tes enfants et ton mari te manques, heureusement dans quelques heures tu pourras les retrouver !

Lui dis-je voulant lui montrer mon soutien. Souriant à ce qu’elle me disait.

Oui c’est pour tout bientôt ! Ne t’en fais pas, je tiendrais le coup, les gardes m’occupent pas mal et quand je n’y suis pas, je fais du sport pour oublier que je suis pour l’instant seule dans notre future maison.

Lui dis-je avec humour, bien que c’était vrai que je faisais pas mal de sport. Avant de répondre à ses autres questions toujours en lui souriant.

Hé bien figures toi qu’il m’a appris qu’il est en couple avec ma meilleure amie d’adolescence. Et d’ailleurs je viens de la retrouver elle aussi pour le coup. Quand à cette politique des secrets dans les familles j’avoue que c’est quelque chose que je n’apprécie pas, je crois que c’est à mon père que je dois cela. Au plus loin que je m’en souvienne, il a toujours menti du coup finalement je préfère le savoir loin et ne pas avoir de nouvelles de sa part que de l’entendre me mentir pour justifier son absence.

Lui dis-je en soupirant avant d'ajouter.

Enfin, moi pour ce que j'en dis...

Mon ton devait sans doute paraitre un peu blasé.

Oui c’est effectivement elle. Pour son mari, je ne sais pas, elle ne m’a rien dit.

Lui dis-je simplement. Avant de lui expliquer comment je faisais pour faire passer le temps en attendant que mon chéri n’arrive en ville.

Oui, en tout cas le sport me fait autant de bien que de décorer la maison ! Quant à la maison, elle est juste parfaite ! Enfin pour moi je veux dire. On aura assez de place pour nous, nos chiens et nos futurs enfants si on a la chance d’en avoir.

Lui dis-je avec le sourire avant d’ajouter.

On pourrait organiser une petite soirée chez nous quand Mike sera de retour et tu pourrais prendre ton homme et ta puce. Je te dirais bien de prendre les plus grand mais je ne pense pas que ça va les intéresser.

Puis j’explique à Alexandra que mon grand frère est en couple avec ma meilleure amie Lisa, elle semble un peu étonnée, mais j’avoue que ça m’a fait pareil quand je l’ai su.

Oui c’est ça, mon frère a bien 40 ans et Lisa à mon âge. J’avoue que ça m’a fait bizarre au début. Mais ils ont l’air tellement heureux et bien ensemble, que je ne vois pas pourquoi faire des histoires. J’ai tout de même eu une discussion avec Tim pour lui demander de ne plus me faire de cachoterie de ce genre à l’avenir. Mais je le prends bien, franchement pour moi tant qu’ils sont heureux c’est tout ce qui compte. Et puis leur histoire m’a permis de renouer avec Lisa, du coup il n’y a que du positif qui en ressort.

Lui dis-je avec le sourire.

Oui, j’espère aussi pour Marilyn que son mari rentrera bientôt.

Je savais que c’était difficile à vivre d’être loin de l’homme de sa vie. Puis je lui parle un peu de mes projets avec Mike maintenant qu’on était de retour à New York.

J’avoue que je ne serais pas contre le fait d’avoir des enfants avec Mike, mais il faut voir si Mike en aussi l’envie.

J’avais envie de fonder une famille mais est-ce que c’était le bon moment, est-ce que Mike était prêt pour cela ? Je propose ensuite à Alexandra de l’inviter à la maison une fois que Mike serait de retour en ville. Je lui propose de prendre son mari et ses enfants, enfin les plus petits. Car j’imaginais bien que les plus grands ne seraient pas intéresser à venir à une telle soirée.

D’accord pas de souci. Alors on va s’organiser cela dès que Mike sera rentré je t’envoie un message. Même si j’avoue que j’espère qu’on aura l’occasion de se revoir avant.

Puis je lui parle du fait que mon frère est en couple avec une de mes meilleures amies, qui à mon âge et que ça fait une petite différence d’âge entre eux, mais que ça ne me dérange pas. Que pour moi le principal c’est qu’ils soient heureux. Alexandra me confie qu’elle a aussi une différence d’âge importante avec son mari mais que lorsque l’amour est là on se fiche de la différence d’âge, tant qu’on est heureux.

Hé bien vous avez à presque la même différence d’âge, Tim à 15 ans de plus que moi et Lisa. Ça m’a juste fait un peu bizarre dans le sens où je n’avais jamais imaginé que mon frère et ma meilleure amie puisse un jour être ensemble. Certes je savais que ma meilleure amie avait le béguin pour mon frère et je l’embêtais avec cela mais sans imaginer que ce béguin puisse durer. Et j’avoue que j’ai de la chance, j’ai une belle sœur vraiment géniale et que je connais bien pour le coup !

Lui dis-je avec une pointe d’humour. Me rappelant avec une certaine émotion comme j’avais embêté ma meilleure amie à cause de son béguin pour mon frère. Mais Alexandra avait raison, au moins je m’entendrais bien avec elle.

Oui, tu as raison. Je lui poserai la question, mais je vais attendre un peu qu'il ait pu poser ses valises et se détendre un peu avant de lui en parler.

Lui dis-je en me disant que je pensais moyennement tomber enceinte par accident, la pilule semblait très bien fonctionnée sur moi et je n'avais jamais eu de soucis ses dernières années, mais bon on ne sait jamais, un jour peut-être que ça m'arrivera aussi et ça ne serait pas forcément mauvais. Je proposais ensuite à Alexandra qu'on se fasse un petit souper tous ensemble après le retour de Mike. Je lui proposais par la même occasion qu'on se revoit et elle me répondait que je savais où elle travaillait.

Oui bien sûr, je repasserai te voir, il n'y a aucuns doutes ! Et je pense que je passerai par ici presque tous les jours moi aussi !

Lui dis-je avec humour en faisant référence au fait qu'avec mon travail j'allais être plus que souvent amené à passer par l'hôpital. Je lui explique ensuite que pour moi c'est un peu bizarre d'avoir appris que mon frère et ma meilleure amie sont ensemble et plus que heureux. Et ça ne me dérange pas qu'ils sortent ensemble, bien au contraire, le plus important c'est qu'ils soient heureux ensemble.

Oui c'est sûr que c'est vraiment mignon comme histoire je l'avoue. Je n'imaginais pas que les sentiments de mon amie envers mon frère était aussi fort, mais c'est bien pour eux. Je n'ai jamais vu mon frère aussi heureux au bras d'une femme, je pense qu'ils sont juste faits l'un pour l'autre.

Je souris aux paroles d'Alexandra.

Je n'avais pas vu les choses comme cela, mais j'avoue que ce que tu me dis me fait réfléchir. C'est vrai que ça montre les choses sous un autre angle, et finalement je suis heureuse de pouvoir faire partie de leur histoire quel part.

Lui dis-je un brin pensive, mais souriante.