S'il y a bien un truc que je détestais plus que tout c'était bien d'avoir l'impression que l'on se foute de moi et cette fois ci c'était bien plus qu'une simple impression puisque j'en avais maintenant la profonde conviction. Fait chier bordel. Dis-je balançant tout ce qui pouvait se retrouver sur mon bureau, cette histoire d'inspecteur du NYPD étant menacé d'avoir agressé sexuellement trois gamines me mettait hors de moi et ce qui me rendait encore plus furieux était que je rencontrais de la résistance dans mon enquête un peu comme si certains flics avaient décidé de me faire des misères en me mettant des bâtons dans les roues. Je me devais de me rendre à l'évidence le service était tout aussi corrompu qu'il ne l'était au moment ou j'avais décidé de remettre ma démission.

L'effet de la colère s'estompa je ne pus que remarquer les traces qu'avait laissé l'ouragan Simon sur son passage et j'entrepris de ranger le bazar que j'avais foutu … j'allais devoir apprendre à me contrôler car un jour ce genre de pulsion allait finir par me coûter cher. Je m'installai à nouveau derrière mon bureau et pendant un moment je regardai cette photo de moi posant avec Oksana et les filles en des jours plus heureux … ce que je pouvais maudire la vie d'avoir décidé de me les retirer elles étaient si belles, si pures, si innocentes elles ne méritaient pas une telle fin. Vous vous dites que mon acharnement à tenter d'écrouer les éléments corrompus œuvrant au sein du service de police de New York est une affaire personnelle? Vous avez bien raison c'est vachement personnel. J'étais perdu dans mes souvenirs, par moment positifs alors que d'autres l'étaient beaucoup moins, et c'est alors que mon téléphone sonna c'était la réceptionniste qui me disait que j'avais de la visite. Faites là entrer. Rapidement j'entendis frapper à ma porte. Entrez c'est ouvert.

Cette histoire de flic s'étant permis de violer des gamines me perturbait , je savais qu'il n'allait pas être simple de voir clair dans tout ça, après tout il était vrai que le service était plutôt mal vu au sein du NYPD et aux yeux de plusieurs j'étais l’ennemi à abattre. Bien que je savais que je ne faisais pas l'unanimité parmi ses anciens collègues, c'était le moins que l'on puisse dire, j'étais néanmoins d'avis qu'il fallait faire en sorte de mettre les responsables hors d'état de nuire … déjà que le viol était un geste répréhensible en tant que tel s'il fallait en plus qu'une personne en autorité, chargée de protection les citoyens, en vienne à abuser de son autorité cela ne pouvait que jeter le discrédit sur tout le service. Évidemment je m'attendais à énormément de résistance mais bon je n'en étais pas à mes premiers démêlés avec le service … depuis cette histoire de triple homicide de la part d'un agent corrompus à l'endroit de ma femme et de mes deux filles j'en étais venu à me forger une carapace et plus rien ne m'atteignait. Vengeance personnelle vous dites? Votre avis sur la question est tout aussi valable que le mien.

Enchanté sergent Wellington, de mon côté je m'occuperai de l'intervention auprès de l'agent concerné car c'est plutôt délicat vous savez tout aussi bien que moi que souvent les flics ont cette fâcheuse tendance de se couvrir entre eux et de respecter une certaine loi du silence. Je lui serrai la main l'invitant ensuite à prendre place. Donc pour ma part je vais vous laissez le volet concernant la victime après tout il s'agit avant tout d'une question de respect à son endroit elle se sentira plus à l'aise d'en discuter avec une femme. Je pris une pause. Vous désirez un café? Lui demandais-je avant de reprendre là ou nous en étions. Dès que vous aurez obtenu un rapport du médico légal j'aimerais obtenir un rapport avec les preuves d'ADN si bien sur le tout est disponible ainsi je pourrai contraindre l'agent suspecté de se prêter à un prélèvement afin de comparer les données. Je me doutais bien que de mon côté je risquais de rencontrer une certaine résistance mais ça c'était mon problème et non celui du sergent Wellington.