Une voix de femme m'ordonne de ne pas allumer la lumière. Dans mon propre bureau. Elle croit quoi ? Que je suis un enfant de cœur qui va obéir bien sagement. Sans dire un mot, dans le plus grand des calmes j'appuie sur l'interrupteur pour allumer la pièce. Je me retrouve alors nez à nez avec un couteau sur lequel est coincé une chevalière que je connais bien. Il s’agit de celle de l’un de mes hommes qui s’est révélé être un indic. Je me tourne vers mon bureau est vois une jeune femme assise tranquillement sur mon fauteuil. Elle me confirme ce que je comprends, l’indic n’est plus et conclue en me demandant si nous pouvons faire affaire. Je retire le couteau et récupère la chevalière avant de m’approcher du bureau. Je désigne un des sièges à côté de moi.

- Vous êtes sur mon fauteuil, si vous voulez bien prendre place ici nous pourrons parler affaire en effet.

Je vais voir comment elle va réagir, je ne doute pas de sa capacité à tuer, mais je veux voir comment elle se comporte face à une personne de mon importance dans le milieu. De toute façon si elle s’en prend à moi sans raison elle aura toute la pègre italienne aux trousses, c’est comme ça qu’on fonctionne. On ne tue pas un parrain sans qu’il y est un contrat…

Un shuriken vient se planter dans l’interrupteur pour étreindre la lumière avant que la femme n'allume ma lampe de bureau. Il semble qu'elle ne veuille pas quitter mon fauteuil, mais fini par le faire avant de m'y pousser tout en parlant de mon oncle. Ainsi elle connait déjà ma famille. Malgré ses menaces je reste d'un calme olympien et vient poser mon arme sur la table, le doigt sur la gâchette.

- Menaçait-moi encore une fois et on vera ce qui est le plus rapide, votre shuriken ou une balle de 9mm.

De ma main libre je viens appuyer sur un petit bouton qui déverrouille la porte à distance et prévient mes gardes du corps, qui entre dans la pièce sans dire un mot.

- Désolé, mademoiselle, mais je ne vous fait pas confiance. Puis on ne menace pas un parrain de la mafia italienne sans conséquence, quand bien même on est un tueur à gage. Maintenant que l'on est bien installé, oui nous pouvons parler affaire. Je constate que vous avez ramener une preuve du boulot fait, c'est très bien. On va pouvoir
parler de rémunération. J'avoue être tenté de vous retiré 10 000£ pour les menaces et les traces faites sur mon mur. maintenant à vous de me convaincre de ne pas le faire.

Si elle croit me faire peur c'est raté, j'ai déjà échapper à une tentative d'assassinat il y a pas longtemps alors ce n'est pas ses menaces qui vont m'effrayer. Puis si elle venait à s'en prendre à moi, elle ne ressortirais pas vivante d'ici et je pense qu'elle le sait très bien

Elle ne se laisse pas facilement impressionner, c'est au moins une chose qu'on ne peut pas lui retirer. Mais moi non plus et son petit manège avec mes hommes ne me fait pas peur.
La jeune femme, propose alors que l'on dépose nos armes. Je penche alors la tête avant de finalement soupirer.

- Êtes-vous là pour toucher la prime ou pour jouer avec mes nerfs. Vous semblez bien connaitre ma famille, vous savez donc que si vous vous en prenez à moi vous aurez toute la mafia italienne au cul.
Maintenant si vous voulez on peut la jouer plus musclé. Si vous pensez que je vais vous épargner parce que vous êtes une femmes vous vous trompez. En effet, il semble que vous ayez fait le boulot, mais ce n'est pas pour autant que vous pouvez vous permettre n'importe quoi.

Je me lève de mon fauteuil, l'arme toujours en main et me dirige vers le petit bar dans un des coins.

- Est-ce que je vous sers quelque chose ? J'ai de tout, tequila, vodka, rhum brun et blanc, whisky, j'ai même de l'eau.

Rangeant mon arme dans mon holster je me sers un verre de whisky. Je ne lui fait pas confiance, mais j'ai confiance en mes hommes qui ont leurs armes en main et attendent patiemment.

- Je pense que vous savez comment cela se passe avec ma famille. Je vais attendre la confirmation que mon homme est bien mort et que vous ne vous moquez pas de moi. Je ne vous connais et ne sais pas à quel point vous êtes professionnelle. Ensuite, si vous dite la vérité je vous verserais l'argent. Par contre c'est la dernière fois que vous me faite une entrée en scène comme celle-là. La prochaine fois, boulot fait ou pas je vous le ferez payer très cher. Est-ce que je suis assez clair ?

Ma voix n'a rien de menaçant, mais elle n'est pas tendre pour autant. D'autant que je suis parfaitement sérieux.

Je ne relève pas ses menaces tout juste cachées. J'ai bien mieux à faire, comme lui annoncer que le whisky est un dix ans d'âge. Je lui tend son verre et lève le mien pour trinquer à distance avant de boire une gorgée. Je prend alors place dans mon fauteuil, saisissant mon portable qui vient de recevoir un sms.

- Il semblerait que le boulot soit propre, bravo. De plus je crois avoir déjà entendu parler de vous dans la famille. La fille au Cerisier comme m'avait dit mon oncle, vous avez donc déjà travaillé avec lui. Que les choses soient claire entre nous, je ne suis pas comme lui. Je l'aime beaucoup, mais il se fait vieux et trop coulant à mon goût. Moi je n'hésite pas à me débarrasser des gêneurs ou de ceux qui me menace de trop.

Je bois une gorgé de plus en faisant un signe à un de mes hommes qui quitte alors la pièce, non sans avoir oublier de prendre le numéro de compte.

- La somme va être versée dans les minutes qui suivent.

Nous attendons alors dans un long silence, buvant nos verres quand mon homme revient et me fait un signe de tête. l'argent à bien été versé sur son compte.

- Bien mademoiselle au pétale de cerisier, la somme vous a été versée. Prennez le temps de vérifier si vous le souhaiter et finissait tranquillement votre verre. Il semble que vous soyez plutôt digne de confiance. Même si je me méfierais toujours de vous. Votre profession, vous comprenez. Je suis loin d'être idiot et je sais que vous travaillez pour le plus offrant et que j'ai une faiblesse. Maintenant que les choses sont dites, ont pourras peut-être faire à nouveau affaire quand dite-vous?

Elle voudrait qu'on reste seul. Je décide de lui faire confiance et fait un signe à mes hommes qui quitte alors la pièce en fermant la porte derrière eux.

- Voilà. Nous sommes seuls. Cela vous rassure ? Maintenant nous pouvons parler en toute liberté.

Je fini mon verre à mon tour avant de reprendre la parole.

- Je sais exactement qui me menace. Un jeune arriviste à la tête d'un gang ultra violent. La mafia ne l'aime pas beaucoup parce qu'il n'a aucun honneur et est un peu trop sûr de lui. Plusieurs familles sont d'accord avec moi. C'est un nuisible. Et les nuisibles doivent disparaître. On aimerait faire de lui un exemple. Si ça vous dis de vous amuser un peu je peux le faire venir et vous laisser jouer avec lui avant de le tuer. Plus il souffrira plus le message sera clair.

Je me lève et lui tend la main.

- Alors dite moi. Aller dans un entrepôt pour faire la peau d'un gars vous tente ?

Je lui propose à elle comme elle est dans mon bureau. Mais si cela ne l'intéresse pas je le ferais moi-même. Je ne suis pas le genre de parrain qui ne se salit jamais les mains. Il m'arrive de faire le sale boulot pour me défouler et rappeler à mes hommes que je suis à respecter…

- Avoir des noms ne servirait qu'à faire gagner du temps à mes hommes. Nous avons pu trouver ce petit arriviste, nous pourrons trouver les autres facilement aussi.

Au moins les choses sont clairs. Je n'ai pas besoin qu'il me donne des infos, juste qu'il serve de message à tout ceux qui voudrait renier mon autorité sur mon territoire.

- En ce qui concerne le fait d'avoir le cœur bien accroché, ne vous en faite pas pour moi. Bien que je crains de ne pas pouvoir vous accompagner, ou du moins ne pas pouvoir rester avec vous jusqu'à la fin. C'est que mon business demande une attention de tout les instants et j'ai pleins de chose à faire.

Je fini tranquillement mon verre comme elle me demande ce qu'elle a à y gagner. Je rigole un instant avant de redevenir sérieux.

- Je pensais que vous feriez cela par plaisir... non sérieusement je vous propose 15 000£, je peux pas vous proposer plus parce que ce sont mes hommes qui ont chopé le gars. Maintenant si ça ne vous intéresse pas je le ferais moi-même c'est pas un problème en soit.