Jeudi après-midi, on rentrait d'un entrainement avec l'équipe, ça c'était assez bien passé, même si je trouvais que j'allais devoir faire encore des efforts pour arrivé à me mêler à leur groupe. Quelques fois j'avais l'impression qu'ils avaient du mal avec le fait que je sois une femme, j'espérais que ce n'était qu'une simple idée que je me faisais. En arrivant au commissariat, je resta un moment seule à l'armurerie pour nettoyer mon fusil sniper, j''avais besoin de prendre un peu de recul et vu que je ne parlais jamais de mes relations avec mes collègues à quiconque, j'allais devoir trouver une solution seule. J'étais à fond dans mon nettoyage, assise dans mon coin. Je reçu un message de ma tante, à ce moment là, elle comptait venir passer quelques jours en ville, j'étais très contente, maintenant qu'on était devenue proche toute les deux, l'accueillir chez moi ne me dérangeais vraiment pas. Puis ça me ferais un peu compagnie. J'étais en train de remonter mon fusil, maintenant qu'il était propre.

Je remontais tranquillement mon arme une fois que j'eue terminé de la nettoyer. Je fus interrompu par un officier en uniforme qui se tenait au comptoir. A en juger par son matricule visible, il était sergent, je ne l'avais jamais croiser, ceci dit je dois bien avouer qu'il avait l'oeil pour les armes. Je souriais gentillement et lui répondis.

• C'est bien ça, vous vous y connaissez?

J'étais assez étonnée d'avoir une discussion avec un homme hors de l'unité. Je terminais de remonter le tout et ranger mon fusil dans son sac, même si je savais que les armuriers pouvaient entretenir mon arme, j'avais plus confiance si c'était moi qui le faisais. Je le faisais quand j'étais à l'armée alors je ne comptais pas arrêter maintenant. La seule chose pour laquelle je déléguais c'était pour la vérification de mes armes, les nettoyer ça je maîtrisais mais pour changer des pièces à cause de l'usures, je faisais confiance à d'autres personnes. Me tenant face au comptoir, je tendis ma main au sergent pour me présenter.

• Lieutenant Maddison McBoomer, je suis du S.W.A.T.

Donc il s'y connaissait un peu en armes, il semblait intéressé ce qui est plutôt bien je trouve. Il semblait étonné que je sois lieutenant, la plus grande partie de mes grades pour ne pas dire tout, j'avais bien évolué quand j'étais militaire. Ce comportement de surprise, je l'avais déjà vu aussi au S.W.A.T., je comptais bien lui demander pour en savoir davantage.

• C'est moi ou vous semblez étonnée que je sois lieutenant?

Je le regardais droit dans les yeux, le laissant se présenter, il était donc sergent, un grade moins élevé que le mien, ce n'était pas pour autant que j'allais changer mon comportement au contraire, j'allais rester fidèle à moi-même, c'est d'ailleurs ce qui agaçait souvent mes anciens supérieurs. J'avais toujours respectée tous les grades surtout que j'avais débutée en bas de l'échelle et j'avais réussis à monter en prouvant ce que je valais et travaillant.

• Enchantée sergent.

Je me demandais ce qui l'avais emmené ici, ce qui était certains c'était que son arme avait certainement du avoir un ennuis ou alors en prendre une. Je serais surement bientôt fixée, je donna mon arme afin qu'elle soit rangée et mise sous clés avec les autres armes en tout genre du S.W.A.T.

D'après ce qu'il me répondit, il n'était pas réellement surprit, mais j'étais la première haute gradée qu'il rencontrait au commissariat. En temps normal c'est vrai que c'était plus des hommes qui était dans mon cas. Je ne pu retenir un sourire sur mon visage. Après son explication je ne pouvais que comprendre sa réaction.

• Il y en a si peu? C'est dommage.

J'étais plutôt pour que les femmes soient plus présente dans les hauts grades que maintenant, je trouvais qu'il y en avait trop peu à mon goût. Je dis pas que c'est donné à tout le monde mais rien ne coute de tenter sa chance. L'armurier arriva et je lui tendis mon sac. Suivant la discussion entre les deux hommes, il avait donc eu un problème avec son arme de service, cependant j'aurais plus choisis le SIG P226 DAO que le Glock 19, mais bon après tout on a tous nos préférence, puis ce n'était pas un si mauvais choix que ça après tout. Une fois qu'ils eurent terminé, je me tourna vers le sergent McClaren.

• Bon choix, qu'est-ce qui s'est passé avec la votre?

J'écoutais sa réponse, dans son ancienne affectation, c'était le contraire d'ici, je me demandais bien dans quel secteur il était avant. En tout cas il semblait sympathique, ça me changeais de discuter avec les gars du S.W.A.T.. Je ne mis pas longtemps à lui demander, après tout autant être directe que d'y aller par quatre chemin ou faire des suppositions.

• Vous étiez où avant?

En effet il avait eu beaucoup de chance que son équipier avait réagit à temps, il arrivait parfois que les armes s'enraillent pour des tas de raisons, j'espérais que ce n'était pas du à une négligence, ce qui était souvent le cas, même moi qui entretenait mon arme, il était arrivé une fois qu'elle s'enraille, heureusement que c'était en manoeuvre quand j'étais encore militaire. Je n'ose pas imaginer ce qui aurait pu se produire si c'était en mission.

• Vous avez eu de la chance de ne pas avoir été seul.

Je souriais, regardant de nouveau les deux officiers échanger, McClaren avait de nouveau une arme de service. Cette fois c'était moi qui fus surprise par son comportement, je ne m'attendais pas à me faire inviter pour le déjeuner, mais ce n'était pas une mauvaise idée. Le courant passait bien entre nous et je n'étais jamais contre faire la connaissance de collègues. Je regarda ma montre, pratiquement midi, je n'avais pas vu la matinée passé. Souriante, je décidais d'accepté à une petite condition, si il tenait à ce qu'on mange ensemble, il allait devoir laissé tomber les lieutenant.

• Pourquoi pas oui, mais plus de lieutenant.

J'avais gardé certaines manies de l'armée, comme le fait d'être assez ouverte d'esprit et avec certains grades de me permettre quelques libertée comme à l'instant.

Il était donc canadien, ce qui expliquait son accent, je me demandais si il se plaisait ici, car le Canada et les Etats-Unis sont loin d'être semblable bien qu'on y retrouve les même crimes. On se dirigeait vers la porte de sortie de l'armurerie. Après que j'ai accepté son invitation à déjeuner, il était curieux de connaître ma condition. Bien que les grades avaient leurs utilités, je trouvais que parfois les mettre de côté. Je souriais quand il m'appela mademoiselle, ça faisais bizarre. Tout en sortant, je répondis.

• C'est déjà mieux. C'est pas trop difficile le changement?

Je savais par expérience que ce n'était pas toujours facile de s'acclimater dans un endroit qu'on ne connaissait pas. Avec l'armée à chaque fois qu'on arrivait sur notre lien de mission, j'avais du mal à gérer mes émotions, mon stress les premiers temps. Puis les premières semaines au S.W.A.T. on été également difficile, en plus d'être dans un lieu que je ne connaissais pas, j'avais eue l'impression de ne pas être la bienvenue, heureusement que ça avait changé avec les mois. Maintenant j'étais un membre à part entière dans l'équipe, j'étais dans les quatre cent coups avec eux, j'étais invitée pour les anniversaires des enfants, aux repas, bref ils m'avaient accepté.

• Vous connaissez un endroit particulier? Sinon je propose le petit restaurant rapide à trois rues du poste?

J'écoutais la réponse de Colin, qui trouvait Toronto et New-York bien différentes tant dans un domaine globale que dans les façon de faire qu'il avait pu apprendre, ce qui me fis sourire. Il avait encore des soucis avec les secteurs, ce qui n'était pas surprenant moi-même j'avais pu du temps avant de pouvoir être certaine de moi et ne plus faire d'erreurs.

• Vous en faîte pas, ça viendra. Pour ma part ça fait un an que je suis arrivé et quelques fois j'ai encore le droit à ce surnom. Tant que ça ne vous retarde pas pour vos interventions, c'est le principale.

J'avais toujours pris au second degré qu'on m'appelle la bleue, après tout rare sont ceux qui ne passent pas par ça. Une fois à l'extérieur et ma proposition lançée, il réfléchissait un instant avant de proposer un italien tout près. Je n'avais pas mangé de leurs spécialités depuis longtemps, donc c'était encore mieux que mon idée, toujours aussi souriante je lui répondis.

• Va pour l'italien alors. Et en dehors du boulot, ça ne me dérange pas que tu me tutoie.

Je sourie de plus belle, bien des gradés n'appréciait pas cette liberté, mais j'avais toujours pensé que même avec un tutoiement, le respect pouvait toujours être présent et puis il y avait un temps pour tout, le boulot, la vie privée, puis ce n'était pas comme si il était antipathique.

Je souriais en l'entendant dire qu'il y avait encore le droit, ça cesserait soit avec le temps soit avec la venue d'un nouvel agent. On arriva devant le fameux restaurant italien, Colin m'ouvrit la porte pour que je puisse entrer, je le remercia de la tête. Aussitôt rentré, on fut installé à une table. Posant mon manteau sur la chaise, je regardais l'établissement, c'était la première fois que je venais, l'ambiance était agréable, si on y mangeait bien, je risquais de revenir. C'est agréable parfois de manger en dehors du poste. J'avais déjà mangé italien, et je savais déjà ce que j'allais commander, donc inutile de regarder la carte, bien que finalement si, juste par curiosité.

• Tu es déjà venu ici Colin?

Même si la conversation venait de commencer, je trouvais bizarre qu'il ne m'avait pas encore poser des questions sur ma carrière. J'espérais que ce n'était pas à cause de mon grade. Si jamais il continuait à ne pas m'en poser, je me disais que je pouvais toujours lui faire un rapide résumé en trouvant un moyen d'amener le sujet.

Il venait donc assez souvent ici vu que c'était son restaurant préféré, en regardant la carte, je m'aperçu que tout était assez appétissant, je trouvais au final ce que je voulais, des bruschettas, il en proposait plusieurs sortes ce qui ne m'aidais pas pour faire mon choix. Alors que Colin commanda une bière au serveur, j'optais pour un verre de rosé. Bien que nous étions en service rien ne nous empêchait de prendre un verre d'alcool avant de le repas, puis ce n'était pas non plus des alcools fort. Quand le serveur repartit Colin me questionna sur mon orientation au sein S.W.A.T., je souria et répondis.

• Merci pour le conseil, mais je suis pas trop pizzas. Je préfère les bruschettas. Pour ce qui est du S.W.A.T. avant d'arriver ici j'étais dans les forces spéciales, j'étais aussi snipeuse. Seulement j'avais besoin de quitté l'environnement militaire. J'ai toujours aimé l'action même si je ne suis pas à proprement parlé sur le devant de la scène.

Je n'avais pas reparlé de mes motivations pour le S.W.A.T. depuis longtemps, ça faisais bizarre, certains souvenirs même remontèrent en mémoire.

Le serveur revena vers nous assez rapidement, il nous déposa les verres, je le remerciais également. Colin résuma plutôt bien la situation, mais c'est vrai qu'au S.W.A.T. on avait des périodes calme et d'autres beaucoup moins, il y a des jours on avait à peine le temps de souffler, mais j'aimais ce que je faisais et pour rien je ne changerais.

• C'est ça. Après je pense que c'est comme toi, on a des calme et des jours où on se rattrape. Généralement les périodes calme sont pour les manœuvres comme ce matin.

Même si il avait gravit les échelons sur le terrain, je trouvais qu'il avait tout d'un bon flic bien que je n'avais jamais bossé sur le terrain avec lui. J'avais l'habitude de me fier à mon instinct et me trompais rarement. Je souriais et bu une gorgée de mon rosé.

• C'est bien aussi. Tu as déjà pensé à faire autre chose que des patrouilles?

J'écoutais attentivement Colin m'expliquer qu'il avait eu l'occasion de faire des infiltrations lorsqu'il était à Toronto, ici il gérait sa propre équipe et d'après ses dires ne disait ne rien regretter ce à quoi je souriais. Les évolutions de carrières étaient toujours possible dans la police. Ceci dit il n'avait pas tord en disant voir d'ici quelques mois ce que ça donnerait.

• T'as bien raison, en tout cas si avoir une équipe sous tes ordres te convient, c'est pas plus mal. Remarque les infiltrations c'est pas mal non plus.

J'avais eu l'occasion par le passé d'en faire quelques unes, j'avais bien aimé. Ca mettait un peu de piquant dans notre métier, bien que parfois ça pouvait être dangereux et plus encore que les interventions des forces spéciales. Colin avait donc voulu tenté sa chance au S.W.A.T., intéressant je trouve. En revanche qu'il est faillit perdre un oeil suite à une explosion était moins cool. Je le regardais droit dans les yeux avant de répondre.

• Je suis désolée d'apprendre ça. En tout cas si un jour tu veux retenté ta chance, fais-le moi savoir.

Il préférait donc les infiltrations, c'est vrai que ce n'était pas mal même si ce n'était pas mon truc. Le serveur arriva et prit nos commandes entre deux questions. A son départ, Colin me répondit que le S.W.A.T. était devenu impossible pour lui, à cause de l'explosion il avait perdu beaucoup à son oeil. Je souriais et répondis très compatissante.

• Je comprend, t'as eu beaucoup de chance de t'en tirer. Ca aurait pû être bien pire. Mais j'y tiens, si un jour t'as besoin de quelque chose, je suis là.

Lui faisant un petit clin d'oeil, ceci dit mon offre était sérieuse. Il semblait être quelqu'un de bien et je voulais vraiment lui rendre service un jour si je pourrais, que ce soit sur un plan purement professionnel que plus personnel. Je n'avais plus depuis longtemps accordé un début de confiance ainsi. La dernière fois devait remonté au début que j'avais intégrer les forces spéciales et que j'avais sympathisé avec les gars.

Mon offre d'être présente quand il aurait besoin était bien sérieuse, je me demandais bien pourquoi il souriait en tout cas ça n'entâchais pas ce que je ressentais vis à vis de lui, c'est à dire un homme de parole visiblement ainsi qu'un homme bon. Le serveur arriva avec nos assiettes, l'une comme l'autre étaient appétissante, je sentais qu'on allait bien se régaler.

• Merci, à toi aussi, bon appétit.

Je commençais à manger, c'était vraiment délicieux bien qu'un peu trop huileux à mon goût, je saurais pour la prochaine fois et tenterais un autre plat. Malgré se détail, je ne me faisais pas prier pour manger ma bruschetta. Au bout d'un petit moment, je regarda Colin et lui posa une question.

• Si le reste de la journée se passe bien et que tu n'a rien de prévu, un verre ça te tente?

Les journées calment on rentraient tous souvent chez soi sans aller prendre un verre, contrairement après une longue journée, ou une intervention délicate, histoire de décompresser un peu. Mais je n'étais pas attendue chez moi, j'avais envie de sortir un peu pour changer mes habitudes. J'espérais qu'il allait acceptrait mon invitation avec plaisir.