Mes colocataires étaient comme ça, du coup je suis comme toi, je l’ai souvent observé mais je ne l’ai pas vécu souvent. Voir même pas du tout.

Lui dis-je en la regardant, avant de comprendre que nous avions apparemment deux manières à l’opposée l’une de l’autre de gérer ce qui pourrait être un conflit. Pour moi c’était partir et revenir une fois calmée, tandis qu’Emily était pour une discussion rapide.

Ce sont des différences avec lesquelles il nous faudra composer.

Mais là honnêtement c’était bien le dernier de mes soucis et je ne comptais pas m’attarder là-dessus. Parce que là tout de suite la seule chose dont j’avais envie c’était d’Emily. C’est pourquoi lorsqu’elle me propose d’arrêter de parler, je lui souris avant de l’embrasser avec plus de fougue cette fois, cherchant à caresser son corps avec mes mains. Je ne m’arrête avec difficulté quelques secondes pour lui dire.

Je te propose qu’on se dirige vers ton lit pour la suite.



(Un moment plus tard)

Je venais de vivre un moment intense avec Emily et j’avais encore l’impression d’être dans une petite bulle de bonheur avec elle tandis que nous étions dans son lit l'une contre l'autre. J'avais pris un plaisir non dissimulé, en m’offrant à elle dans ce moment où oui, j’osais avouer avoir atteint le nirvana. Je tourne ensuite ma tête vers elle et la regarde simplement avec une certaine tendresse et lui souris.

Je ne l'ai jamais vécu moi .

J'en étais certaine. Comme la plupart des autistes, j'avais une mémoire d'éléphant.

Ou alors il faudra qu'on ne se dispute jamais...

Ce qui s'avérait, il fallait l'admettre, plutôt impossible... Nous commençâmes à nous titiller à même le canapé, nous embrasser et nous caresser mutuellement, puis elle me fit comprendre par ses mots qu'elle était complètement prête à aller plus loin.



Je fus attendrie par la tendresse qui se trouvait dans son regard.Je ne savais pas trop quoi lui dire. Il fallait pourtant bien lui dire quelque chose. Je m'étais rendue compte qu'elle avait apprécié ce moment, je n'allais pas lui demander. De même, je lui avais également fait comprendre..Je lui demandais alors

Tu as bien dormi?

Je la regardais avec un regard différent, si différent du regard que j'avais après avoir pris mon pied avec mes partenaires précédents.J'eus l'envie immédiate de l'embrasser, et m'exécutais.Je ne me posais pas la question.C'était sûrement ce qu'on appelait là l'automatisme de la sincérité et du sentiment. Quelque chose qui ne m'était pas étranger, mais que je n'avais plus vraiment côtoyé depuis longtemps.

J’étais contre Emily dans son lit, simplement bien et surtout sur un petit nuage. Dans cet instant je n’avais pas ressenti le besoin de lui parler tout de suite ou d’avoir une confirmation verbale qu’elle avait passé un bon moment avec moi puisque je l’avais très bien ressenti. Je la regardais simplement avec une très grande tendresse et un large sourire. Emily fut la première à prendre la parole.

Je suis encore trop sur un petit nuage pour dormir et j’ai juste envie d’en profiter au maximum. Et toi ?

Je la regarde simplement heureuse d’être à ses côtés en ce moment. Ça faisait très longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi bien au côté de quelqu’un au point que je n’arrivais pas à souvenir de la dernière fois ou ça m’était arrivé. Lorsqu’elle m’embrasse, je lui rends son baiser, me disant que j’avais de la chance d’avoir trouvé Emily. Elle me permettait d’avancer enfin dans ma vie à ses côtés j’apprenais à me lâcher et à lâcher prise au point de sentir que je pouvais être réellement moi-même sans autre compromis, tout en me sentant en sécurité et dis.

Si ce que je vis en ce moment à tes côtés n’est pas le bonheur alors je crois que je ne saurai jamais ce que c’est. Je suis reconnaissante à la vie de t’avoir mise sur mon chemin, tu m’apportes tellement.

J’étais sincère en lui disant cela.

C'est exactement pareil pour moi . Je n'ai pas envie d'en redescendre.

Mais il faudrait bien en redescendre à un moment donné , car nous allions bientôt avoir cours.

Qu'est-ce qu'on fait ? On fait nos délinquantes et on sèche nos cours aujourd'hui, ou on se prépare?
Nous avons encore le temps, après..

Je ne me rendais pas compte de ce que je ressentais. Ou je m'en rendais compte et je ne voulais pas trop le voir. Je sentais que je n'allais pas redescendre car j'étais certaine que Lexie était sincère et qu'elle n'allait pas me laisser . Et je n'allais pas la laisser non plus.

Je suis un peu déçue de ne pas t'avoir dit ça en première parce que c'est exactement la même , mais que te dire ça maintenant ça fait copier-coller et je me sens un peu nulle...


Je fis une petite moue, m'en voulant de ne pas lui avoir dit..

Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire à Emily qui était comme moi et qui n’avait pas envie de redescendre de son nuage, même si en toute logique qu’on le veuille ou non on allait en redescendre à un moment ou à un autre. Lorsqu’elle me dit que nous aurions bientôt cours, je la regarde avant de lui dire.

Écoutes, sans vouloir faire de toi une délinquante, aujourd’hui c’est repos pour moi. J’ai terminé ce que je devais sur mon ancienne série et je commence dans quelques jours à bosser pour la nouvelle. Alors j’ai tout mon temps.

J’entends qu’elle est déçue de n’avoir pas pu me dire en premier ce que je venais de lui dire, car me dire la même chose ferai réchauffer.

Tu n’es pas nulle, ne penses pas ça. Et même si tu me disais la même chose que ce que je viens de dire, ça ne fera pas copier – coller. Ça veut simplement dire que toi et moi nous sommes sur la même longueur d’onde quant à ce que nous ressentons. Et ça c’est positif et c’est que du bonheur !

Je lui souris avant de l’embrasser tendrement, très heureuse de savoir qu’Emily et moi ressentions la même chose quant à notre relation. Je m’assieds ensuite dans le lit, me disant que là un petit café ne me ferait pas de mal. Afin de commencer la journée en douceur et de redescendre aussi en douceur.

Est-ce qu’un petit café avant de commencer la journée tu ferais plaisir ?

Ce n'était par contre pas repos pour moi . En même temps, je n'avais pas à me presser non plus. Je choisis de ne pas me prendre la tête, de prendre mon temps et de voir si j'aurais le temps et l'envie d'être prête à temps pour mes cours ou non. Ce n'était pas non plus la mer à boire de rater des cours tant que ça ne devenait pas une habitude.

C'est une excellente idée. Tu as une préférence en café ou tu me fais suffisamment confiance pour me laisser te faire la surprise du type que je vais te faire ?

Forcément, je pensais Irish coffee dans ma tête. Pas seulement pour le whiskey irlandais mais aussi pour la chantilly que j'aimais rajouter.Cela pourrait nous permettre de nous amuser à nous barbouiller avec..

Ce rituel était le mien. Je n'étais pas addict à l'alcool, c'était juste que j'étais addicte à cette habitude du matin. Je le prenais comme si c'était un café normal , tant et si bien que je ne me demandais même plus si je savais encore en faire un basique. Sans doute que oui, mais je n'en faisais pas.Je lui en ferais un si elle me le demanderait, mais moi, en toute Irlandaise qui se respectait , je ne comptais pas défaire à mes traditions.

Je me fis violence pour me séparer de ses bras et me lever, attendant sa réponse.

Je souris à Emily après lui avoir demander si un petit café lui ferait plaisir avant de commencer la journée. J’avais pour habitude de me préparer un cappuccino le matin mais je décidais de faire confiance à Emily et de me laisser surprendre.

Je te fais confiance, surprend moi.

Je lui souris et lui fais un clin d’œil avant de me lever, cherchant de quoi me vêtir un minimum et de faire un petit tour aux toilettes avant de revenir dans la pièce ou je retrouve Emily en pleine préparation de nos cafés. Je lui demande alors.

Tu m’as dit tout à l’heure que tu suis des cours ? Est-ce que j’ose te demander ce que tu prends comme cours ?

Je ne pensais pas qu’Emily m’ait déjà parlé de ces cours, ou du moins je n’en n’avais pas souvenir, ce qui ne me ressemblais pas. Du coup je me permettais de lui poser la question.

Cette réponse me permit de ne pas me demander si je devais chercher à faire un café qui soit différent du mien. Quand bien même, si Lexie n'aimait pas, elle serait franche, me le dirait, et je pourrai rectifier en lui en faisant un autre tout de suite ou la prochaine fois. Je savais qu'elle ne m'en tiendrait pas rigueur. Je fis donc deux Irish Coffee.

Ce ne sont pas tout à fait des cours...

Il s'agissait en réalité de ces heures que je donnais à Kate pour l'aider dans ses études de coiffure.
Mais ce n'était pas aujourd'hui.

En fait c'est une amie à moi qui est étudiante en école de coiffure et je suis son modèle en gros.Mais je me suis trompée de jour pour le coup.

J'étais maintenant à mille lieues de la période où j'avais pensé peut-être aller un peu plus loin que l'amitié avec cette jeune femme.J'avais totalement oublié ça, puisque je planais totalement. Déjà.

Je rejoins Emily dans sa cuisine ou elle était en train de nous préparer nos cafés et je me permets de lui demander quel cours elle prenait. Elle m’explique alors que ce ne sont pas tout à fait des cours, qu’elle est le modèle de l’une de ses amies qui est en école de coiffure.

C’est cool, qu’elle puisse se faire la main sur toi si je peux dire. Ce métier doit être difficile à apprendre, il n’y a pas vraiment de place pour l’erreur. C’est vraiment adorable de ta part de mettre tes cheveux à sa disposition.

Je lui souris. Tandis que j’entends qu’elle s’est trompée de jour et que ce n’est pas aujourd’hui qu’elle a rendez-vous avec son amie.

Chouette alors ! Du coup on a toute la journée pour nous et on est libre d’en faire ce qu’on veut !

Lui dis-je en lui faisant un clin d’œil avant de m’approcher d’elle et de l’embrasser.

Je me dis alors qu'il serait chouette d'organiser une rencontre . Il me paraissait évident que Kate n'allait pas évoquer quelque chose que je n'avais de toute manière pas encore fait ouvertement avec elle et qui n'avait été que dans mon esprit et ce bien avant que je rencontre Lexie.

La seule qui avait été au courant, bien entendu, c'était Riley. Je ne savais pas si je devais en parler à ma chère et tendre, puisque je n'avais rien tenté, que miss Malone n'en avait rien su et que du coup il n'aurait rien pu se passer.

Une chanteuse a toujours besoin d'une coiffeuse. Et j'ai eu le feeling tout de suite je dois avouer.

Je n'avouais que cela, mais c'était déjà beaucoup.

Elle aurait pu me plaire, mais c'était avant de te connaître , je ne lui ai jamais tendu de perche et c'est mieux comme cela puisque ça m'a permis de justement te connaître, être charmée par toi et avec toi j'en ai très vite été absolument sûre et au final je te l'ai avoué assez vite.

Finalement, j'avais préféré le lui dire et faire ainsi franc jeu avec elle. Je n'étais pas à l'aise avec le fait de ne pas lui en avoir parlé.Je prolongeais malgré tout son baiser .

Même après ce que je viens de dire tu le veux toujours? Moi, plus que jamais en tout cas!

J’étais en train de discuter avec Emily du fait qu’elle acceptait qu’une jeune coiffeuse se fasse la main sur elle et qu’elle soit son modèle. Régulièrement elle allait la voir et elle lui coupait les cheveux. Je trouvais ça génial et je n’étais pas étonnée qu’Emily m’avoue avoir eu tout de suite un bon feeling avec elle.

Ça ne m’étonne pas que tu aies eu un bon feeling avec elle. Dans le sens ou je ne pense pas que tu laisserais une personne avec qui tu ne ressens pas un minimum de confiance te couper les cheveux alors qu’elle est encore en train d’apprendre à le faire.

Je lui souris avant de la regarder tandis qu’elle m’avoue qu’il aurait pu y avoir plus avec cette jeune femme, mais qu’elle n’a jamais tendu de perche pour que ça se fasse et qu’elle était contente que ça ne se soit pas fait, car ça lui avait permis de me connaître. Je la regarde, pose ma main sur son visage et lui dit.

La franchise, j’aime bien ça.

Je dépose un baiser sur ses lèvres et la regarde avec tendresse lorsqu’elle me demande si je le veux toujours même après ce qu’elle m’a avoué.

Ma belle, on a tous un passé mais comme son nom l’indique c’est du passé, même s’il fait partie de nous et ont influencé sur la personne qu’on est aujourd’hui.

Je marque ensuite une pause.

Moi ce qui m’intéresse c’est le présent et l’avenir avec toi. Tu peux bien m’avouer avoir eu des tas de conquêtes ou pas ça m’est égal. Tu n’as pas à te sentir mal d’avoir un passé amoureux, j’en ai un aussi et c’est normal surtout à notre âge.

Je souris en caressant le visage d’Emily, mettant une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de dire.

Alors oui, je le veux toujours. Et si on retourne du côté du lit je pourrai te montrer à quel point je le veux toujours.

Je lui fais un clin d’œil complice avant de l’embrasser à nouveau avec tendresse mais plus de passion.

Je suis quelqu'un qui m'attache très vite, tu le sais. Il ne m'a suffi qu'une soirée pour le lui proposer.Nous nous sommes revues une fois ici pour en discuter et plus rien. Les examens, sans doute.

Je songeais qu'il faudrait un de ces quatre que je reprenne de ses nouvelles. Aussi bien sûr pour pourquoi pas organiser des présentations. Mais visiblement , les perspectives semblaient avérer que dans l'immédiat, nous avions bien mieux affaire.

Je te mentirais si je te disais que j'en avais eu plein.

Je pense que ça suffisait comme phrase. C'était vrai. J'avais eu un certain nombre d'expériences, certes, mais je n'étais pas une Marie-couche-toi-là. Parfois je me disais juste, avant de connaître Lexie que tout ce qui m'intéressait était de me prouver que je pouvais si j'en avais envie coucher juste comme ça malgré ma particularité . Mais en soi ça n'avait pas marché. J'en parlais toujours aux femmes, mais avec les mecs je préférais ne pas leur dire pour éviter qu'ils ne s'échappent avant de m'avoir fait passer à la casserole parce que c'était ce que je voulais, en tout cas à ce moment-là.

Ah ouais ? On va peut-être finir notre café avant quand même non ? Il risque de refroidir ce serait dommage..Surtout que c'est un aphrodisiaque..

Je prolongeais le baiser et lui montra qu'elle avait le choix,moi qui déjà recommençais à l'embrasser dans le cou ensuite.

Je souris à Emily qui m’explique comment elle a connu son amie qui est coiffeuse.

Tu peux toujours lui envoyer un message pour prendre de ses nouvelles en attendant de la revoir lorsqu’elle te coupera les cheveux.

J’avais été très touchée par la franchise d’Emily qui m’avait avoué qu’elle aurait pu tenter sa chance avec cette jeune femme mais qu’elle ne l’avait jamais fait et qu’elle en était contente. J’imaginais bien qu’elle avait un passé avant moi et que dans ses ex il y avait non seulement des femmes mais aussi des hommes. Et ça ne me dérangeais pas même si elle m’avouait en avoir eu plein.

Tu en a eu plein, et alors ? Ce n’est pas évident de trouver quelqu’un, parfois il faut tâtonner longtemps avant d’y arriver. Et si tu as envie qu’on se parle de notre passé, on peut le faire mais sache que quoi que tu me dises ça ne changera pas ce que je ressens pour toi.

L’important c’est qu’elle avait fini par me trouver, même si finalement on était dans un moment de notre relation ou nous n’avions pas encore défini la suite à donner en tout cas verbalement. Mais j’étais sûre qu’entre nous ça ne serait pas juste pour une nuit. En tout cas, je ressentais quelque chose pour Emily que je n’avais pas souvenir d’avoir ressenti pour mes ex et le fait qu’elle me parle de son amie me donnait encore plus envie d’elle, là tout de suite. Mais elle avait raison, autant finir nos cafés avant, afin de permettre à la température de monter encore un peu. Je me détache de ses lèves et lui dit.

Tu as raison, ce serait dommage de les laisser refroidir surtout si tu me dis qu’ils sont aphrodisiaques.

Je lui souris avant de gouter mon café et le moins que l’on puisse dire c’est qu’à la première gorgée je suis surprise de sentir un gout de whiskey. J’avoue que je ne m’y attendais pas mais après tout pourquoi pas, même si ça ne deviendrait surement pas une habitude.

C’est un Irish coffee si je ne m’abuse?

Lui dis-je en lui souriant avant de boire encore une gorgée du café.

Plus tard...Nous avons mieux affaire je pense.

Je ne voulais pas m'attarder sur le sujet Kate. Je n'étais pas certaine que cela emballe tant que ça Lexie de la connaître.Il faudrait au moins par contre qu'il y ait bientôt des présentations avec Riley.

Je n'en ai pas eu à la pelle. Je pense qu'avec les gars, je me suis trop dit qu'ils prendraient peur en apprenant celle que je suis et du coup je ne leur disais rien. Entre femmes nous pouvons mieux nous comprendre.Et puis je n'avais pas envie qu'ils me comprennent.Je ne suis pas certaine d'avoir vraiment cherché à m'éterniser avec aucun mec en vrai..

Le temps nous dirait lui-même de rester ensemble, je pensais.Il n'y avait visiblement rien à en dire de plus pour le moment.

Hum...Serions-nous aussi coquines l'une que l'autre ?

Je n'avais pas l'intention de gober mon café pour que nous retournions au lit plus vite.J'avais envie de rester consciente et que le whiskey n'ait d'incidence que sur la suite au lit et non sur ma réflexion ou mes sentiments.

Tu es chez et avec une Irlandaise,il faut bien t'initier aux coutumes locales non ?

Dis-je en plaisantant et en en buvant également.

Je souris à Emily lorsqu’elle me dit qu’elle prendra des nouvelles de son amie plus tard car elle pensait que nous avions mieux à faire. J’avouais être d’accord avec elle sur ce point-là ! Elle m’explique ensuite que ses relations n’ont pas été les même avec les hommes ou avec les femmes et qu’elle n’a pas l’impression d’avoir cherché à s’éterniser avec un homme.

C’est sûr que les hommes sont bien différents de nous et qu’ils ont tendances à prendre la fuite plus vite que nous à la moindre info qui pourrait les déstabiliser. Après je n’ai pas de point de comparaison avec les femmes, vu que tu es la première avec qui je me laisse aller et avec qui je me permets aussi d’être simplement moi.

Lui dis-je avec tendresse. Et en même temps c’était vrai, Emily était la première femme avec qui j’avais réussi à me laisser aller et à me permettre de devenir quelque part la vraie moi. Celle qui se permet de ressentir autre chose que d’amitié pour une autre femme et qui ose même aller jusqu’à passer la nuit et vivre l’expérience la plus magique de sa vie. Emily faisait ressortir en moi un côté audacieux que j’avais toujours eu envie d’exprimer mais que j’avais toujours réprimé pour ne pas m’écarter d’une norme dans laquelle j’avais été élevée et ou on ne fait pas de vague. J’aimai la fille que je pouvais être au côté d’Emily et pour l’instant tout le reste me paraissait futile et je comptais bien en arriver sur le long terme à me permettre d’être aussi moi en dehors des moments où je suis avec Emily. Mais cela se ferai petit à petit. Je fais un sourire coquin à Emil lorsqu’elle me demande si nous serons aussi coquines l’une que l’autre en lui disant simplement.

A ton avis ?

Ce qui me surpris un peu c’est le fait qu’il ait du whiskey dans mon café du matin, je souris à sa remarque, posant mon café sur le bar n’ayant pas envie que l’alcool me monte trop vite à la tête, sachant que j’avais une tolérance plutôt basse avant de sentir les premiers effets de l’alcool.

C’est vrai tu as raison ! Et du coup moi il faudra aussi que je te fasse découvrir un jour quelques traditions Galloise !

Lui dis-je en lui faisant un clin d’œil.

Je n'avais pas envie qu'ils s'échappent puisque je ne tenais à cette époque qu'au plaisir de la chair , coûte que coûte. Tout cela dans une espèce de norme idiote et conventionnelle. J'avais des aventures avec des femmes aussi , mais je ne voulais pas échapper à cette normalité hétérosexuelle idiote.


Ce n'était pas tout à fait vrai . Je n'avais que faire que ce soit normal ou pas ce que je faisais, avec qui je couchais, de quel sexe était cette personne. J'avais juste envie de prendre du bon temps, avec qui que ce soit.De quel sexe que ce soit en tout cas.

Je n'ai pas d'avis. Je pense que je vais devoir te travailler au cœur pour avoir des réponses.

Perspective intéressante au demeurant.Je l'embrassais à vive allure tout en tenant compte du café que nous buvions toujours et que je prenais mon temps à boire.

J'espère bien! C'est important d'échanger . Tu as peut-être d'ores et déjà des idées à me suggérer ?

J'espérais bien découvrir également des trésors de traditions galloises qui étaient propres à Lexie car pour moi l'échange dans une relation était très importante.Je lui fis un joli sourire. Pour le coup,je pense que mon sentiment naissant pour elle associé au whisky du café faisait possiblement que j'étais atteinte un peu plus rapidement qu'elle. Je reluquais déjà de nouveau ses jolies formes avec l'envie de finir vite nos cafés pour retourner au lit.

La vie n’est pas toujours facile, on trouve parfois du réconfort ou on peut. Malgré tous ces expériences de vie font partie de toi et t’ont permis de devenir celle que tu es aujourd’hui. Et je comprends tout à fait, il faut bien reconnaître aussi qu’avant toi, j’ai tout fait pour rester dans cette fameuse normalité hétérosexuelle.

Lui dis-je avec tendresse et sincérité tout en lui caressant le visage. Je souris ensuite lorsqu’elle me n’a pas d’avis quant à savoir si nous étions aussi coquines l’une que l’autre et lui répond.

Hum… J’ai hâte de voir ça !

Je me laisse ensuite aller à ses baisers, tout en essayant de ne pas renverser mon café sur moi, la veille au soir j’avais déjà renversé ma boisson sur moi du coup, j’avoue que j’apprécierai que mon côté maladroit ne ressorte pas à nouveau tout de suite ! J’étais heureuse de pouvoir découvrir une boisson matinale probablement bien Irlandaise, même s’il est probable que ça ne deviendrait pas mon café du matin tous les matins. J’appréciais de découvrir un peu plus la culture des origines Irlandaise d’Emily et j’espérais que moi aussi je pourrai un jour lui en faire découvrir plus sur mes origines Galloises.

Oh et bien, il y aurait quelques petites choses que je pourrais te faire découvrir comme le Welsh rarebit, ou les Welsh cakes !

Je reprends ensuite un peu de mon café tout en la regardant dans les yeux en lui souriant.

Eh oui je sais. Et puis je suis arrivée et je t'ai sorti de la norme. Tu veux que je te dise ? La norme c'est chiant. On est tous différent et le fait d'être tous différents nous rassemble et fait qu'on est tous pareils dans ce fait d'être différents.

C'était ma conviction profonde, ça plus le fait que l'amour n'avait pas de sexe et que n'importe qui selon moi pouvait tomber amoureux ou amoureuse de quelqu'un de n'importe quel sexe que ce soit et peu importait l'orientation sexuelle que cette personne avait.

Si tu préfères, nous avons tout loisir de poser nos cafés à côté et de les réchauffer plus tard.

Ce qui commençait plutôt à être mon idée. Je n'avais pas envie que Lexie se renverse encore quelque chose dessus.Non pas que ça m'embêterait ou que ça me générait,mais plutôt que ça m'embêtait pour elle. Je me mettais à sa place et je ne voulais pas qu'elle se sente dans l'embarras.

Ca a l'air appétissant ! Bon, pas si appétissant que toi bien sûr mais..
Tu saurais en cuisiner?

Lui proposais-je avec un vif intérêt tout en continuant ( pour le moment!)de boire mon café.

Je souris tout en regardant Emily.

Tu as raison, la norme c’est chiant et puis d’abord qui a défini ce qu’était la norme ? Comment est-ce qu’on peut vraiment définir une norme alors qu’on est tous très différent. Je suis sûre que la norme a été inventé par un groupe de soi-disant bienpensant qui voulait imposer à tous leur vision de ce qui est pour eux normal ou de ce qu’ils ne voulaient pas voir dans leur société de rêve ! Et tu veux que je te dise, j’ai envie de leur dire que j’emmerde leur petite norme hétéronormative !

Dis-je avec conviction même si je savais qu’avouer à mes parents que je ne rentrai plus dans cette norme serait compliqué, eux qui avaient tout fait pour m’élever de manière à ne pas en sortir. Mais après peut être qu’avec l’âge ils seraient plus enclins à accepter que l’un de leur enfant en sorte. Mais ça c’est un autre sujet dont je n’avais envie de parler tout de suite. Lorsqu’Emily me propose de poser nos cafés et les réchauffés plus tard, je la regarde et lui dit en lui faisant un clin d’œil complice…

Ce n’est pas ce que tu me disais il y a deux minutes, lorsque tu m’as dit que ce serait dommage de les laisser refroidir vu qu’ils sont aphrodisiaque ! Mais pour répondre à ta question je ne serai pas contre une petite pause câline avant de finir nos cafés.

Je la regarde d’un air coquin, peut être aussi un air qui pouvait la mettre au défi de le faire, un air totalement assumé j'étais consentante quoi qu'il puisse se passé suite à ce regard que je lui lançais. Pour ma part j’étais pour l’idée qu’elle me travail au corps comme elle l’avait suggéré un peu plus tôt. J’avais envie d’en savoir plus sur sa technique pour le faire sachant qu’à cet instant sans qu’elle ne fasse quoi que ce soit j’avais déjà très envie d’elle. Mais j’arrivais encore à me retenir de lui sauter dessus, laissant simplement le désir monter en moi. Je ris à sa remarque quant au fait que les plats que je lui proposais avait l’air appétissant mais pas aussi appétissant que moi.

J’avoue qu’ils sont appétissants, mais pas autant que toi ! Et oui je saurai te les cuisiner pour autant que tu aies les ingrédients nécessaires ici et que tu me dises si tu as plutôt envie de sucré ou de salé.

Dis-je en buvant un peu de mon café avant de reposer la tasse sur le bar de sa cuisine en ne lâchant pas Emily du regard.

J'étais tellement d'accord avec ce qu'elle me disait. Qu'elle me le dise ne faisait qu'accentuer ce que je ressentais pour elle.Nous avions la même opinion là-dessus, c'était évident pour nous.

Cette norme n'existe malheureusement pas qu'en matière de sexualité.Je suis bien placée pour le savoir...Les personnes qui ne sont pas comme les autres, ne ressentent pas les mêmes choses, sont plus sensibles...Soit les ignorer, soit les isoler...Genre nous sommes des espèces à traiter différemment, et à ne pas trop mélanger.

Je m'arrêtai là. Cela commençait à m'énerver et commençait aussi à se remarquer.Je ne voulais pas aller plus loin dans mes propos.

Nous aurons tout le loisir de les réchauffer...Et du coup de recommencer.

Ce qui rendait la perspective encore plus intéressante.Nous les femmes pouvions plus facilement enchaîner à côté de ces mâles qui avaient toujours besoin de temps pour récupérer après un malheureux et unique orgasme.Les pauvres !

Oh moi tu sais je mange de tout. C'est le type de nourriture qui peut se marier ? Ce serait bien d'en faire un repas si c'est possible.

Je bus une gorgée un peu plus abondante de mon café et le posa à mon tour sur le bar et lui déclara souriante.

Je vais aller chercher le jeu de cartes non ?

C'était tellement espiègle comme question.En plus, je n'en avais pas..

C’est terrible ce que tu dis… Même si c’est vrai, ça ne donne pas vraiment une très belle vision de ce que la société voudrait que nous soyons… Mais je pense qu’il vaut mieux que nous changions de sujet.

Dis-je en me disant que ça me plombait un peu le moral de réaliser cela. Alors autant passer à autre chose et me concentrer sur Emily. Et sur le fait qu’elle me proposait de poser nos cafés pour nous lancer potentiellement dans une tout autre activité. Ce qu’elle me disait ne faisait que faire monter un peu plus le désir en moi.

Hum… Je ne suis vraiment contre l’idée…

Dis-je en m’approchant un peu d’Emily, sentant qu’il était de plus en plus difficile de résister à la tentation de l’embrasser et de repartir dans un moment de pure extase avec Emily. Lorsqu’elle me demande ensuite si le Welsh Rarebit et le Welsh cakes.

Et bien le Welsh Rarebit est plus un déjeuner, tandis que le Wesh Cakes va comme petit déjeuné, ou petit dessert d’après repas.

Je laisse de côté mon café pour me concentrer uniquement sur Emily, tout en continuant de laisser le désir monter toujours plus. Lorsqu’elle me parle d’aller chercher un jeu de carte je la regarde et lui dit…

Je pense avoir plus intéressant qu’un jeu de carte à te proposer là tout de suite, ou tu peux le faire sur moi peut-être..

Dis-je d'un ton coquin tout en enlevant le t-shirt que j’avais enfilé un peu plus tôt, lui dévoilant ma poitrine. Ce qui devait bien lui montrer quel était mon envie là tout de suite et autant dire que j’étais très excitée. Je m’approche et l’embrasse avec passion sans en faire plus pour l’instant, j'avoue tout de même que j'aurai envie qu'Emily prenne les choses en mains. Mais j'étais aussi tout à fait capable de le faire moi-même.

Je suis certaine que si les dits bien-pensants, bons dirigeants en trouvaient le moyen, ils aimeraient bien tous nous enfermer, nous autres qui ne rentrons pas dans les normes, essayant de nous gaver de médicaments pour essayer de nous guérir et de nous normaliser.

Je poussais un grand soupir. Quelquefois quand même c'était une perspective qui pourrait m'intéresser, mais pas sur le long terme. Elle pourrait aussi être l'occasion d'échanger avec des personnes atypiques, de partager leur quotidien, avant de revenir à la vie normale et de pouvoir retourner auprès de tous.

J'arrêtais de penser à tout cela pour ne me consacrer qu'à elle. Je l'embrassais à pleine bouche , avec une passion dont personne ne pourrait douter.

Brûlons des calories, nous verrons plus tard...

C'était ce qu'elle voulait...Elle me le prouvait en dévoilant sa poitrine. Il fut certain que ça allait être encore plus chaud que précédemment. Je la regardais avec la vive envie d'y toucher, mais je préférais d'abord faire comme elle...Je me collais à elle, ce qui faisait s'entremêler nos deux poitrines.

Je ne suis plus du tout certaine de tenir jusqu'à la chambre...

J’écoute Emily qui m’explique comment certain de nos dirigeant pourrait essayer de faire en sorte de nous « normaliser » en nous gavant de médicaments.

Je pense que tu oublies les thérapies comportementales qui iraient avec le gavage de médicament. Histoire de bien nous laver le cerveau et y faire rentrer les bons comportements.

Lui dis-je en la regardant avant de clôturer le sujet. Pour l’instant j’avais un bien autre projet en tête pour nous et je décide de ne penser qu’à nous et à l’instant que j’avais envie qu’on vive. Je lui souris à sa remarque quant au fait qu’on allait brûler des calories et qu’on verra plus tard pour déguster des mets Gallois. Je lui fais un clin d’œil, avant de faire en sorte de vraiment lui faire comprendre vers quel genre de moment j’avais envie qu’on se dirige là maintenant. Je m’approche d’elle et l’embrasse avec passion, je ne me détache d’elle que pour la laisser me dire qu’elle n’est pas certaine de tenir jusqu’à la chambre. Je lui réponds simplement.

Moi non plus…



(Un peu plus tard dans la matinée…)

J’étais dans une petite bulle avec ma tête posée contre Emily, juste bien et plus qu’épanouie après le moment que nous venions de vivre ensemble. Je retrouvais la même bulle de bonheur que la veille ayant simplement l’envie d’arrêter le temps pour que ma vie reste figée à cet instant précis ! Je fini par relever la tête et chercher le regard d’Emily, avant de chercher ses lèvres pour simplement l’embrasser avec tendresse.

Une fois encore, nous avions succombé aux plaisirs de la chair. Lexie était tellement excitante que je n'avais pas su y résister. D'ailleurs pourquoi résister? Nous étions consentantes; et puis tout avait l'air de porter à croire que cette relation tournait au sérieux ; à partir sur la durée. En tout cas une durée certaine. J'avais encore pris mon pied comme je n'aurais jamais cru le prendre auparavant .

Si cette idée aurait pu m'effrayer ou me perturber au premier abord, cela n'était pas le cas car je ne voyais pas le temps passer avec elle . J'étais sur un petit nuage et plus rien n'avait l'air de compter, d'exister. Le temps passait pourtant, mais je ne m'en rendais plus compte.

Nous nous embrassâmes passionnément . Je pensais encore rêver, mais je ressentis le besoin d'être certaine que je ne rêvais pas , que tout cela était inclus dans la réalité . Je me levais alors pour ouvrir une fenêtre , alors que j'étais encore nue, forcément !;- et forcément encore, un voisin me remarqua! C'était gênant, certes; mais un gêne pour un bien. Je fus alors certaine que je ne rêvais pas. Je refermais la fenêtre pour rejoindre Lexie en riant.

Je venais de vivre un moment vraiment parfait avec Emily, j’avais à nouveau succombé au plaisir de la chair avec elle. A ses côtés tout me paraissait si naturel, il y avait une sorte de feeling ou d’alchimie que je ne saurai vraiment expliquer mais qui me permettait de me sentir tellement bien, heureuse et surtout tellement moi. J’avais l’envie que le temps s’arrête et même si je savais que ce n’était pas le cas, je ne le voyais pas passé pour autant. J’étais juste bien à ses côtés mon corps contre son corps, lorsque finalement Emily se lève je m’assieds et la regarde et admire son magnifique corps encore nu tandis qu’elle va ouvrir une fenêtre et je vois alors à son visage que quelque chose se passe, je la vois revenir rapidement vers moi en riant et lui dit, tout en le prenant dans mes bras.

Laisse-moi deviner, le voisin ou la voisine d’en face est encore à la maison et elle t'a vu dans le plus simple appareil?

C’était la première chose qui m’était venue à l’esprit.