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20h30.

Comme tout les jeudis soirs, Kaï installait les chaises dans la salle qu'il louait, une fois par semaine. Il savait qu'il aurait environ une dizaine de personnes ce soir, peut être moins. Parler d'une souffrance comme celle de la perte d'un être cher, n'était pas chose facile, et il lui arrivait souvent de voir des membres du groupe, partir et ne revenir que bien des mois après. Il ne cherchait jamais à comprendre, où à interroger. Il gardait ça pour les criminels, non lui, il était là pour les écouter, les conseiller du mieux qu'il pouvait. Il était passer par cette phase et il lui arrivait encore parfois d'avoir envie de tout plaquer. Amy lui manquait. Elle lui manquait chaque jours, chaque secondes de sa vie. Mais il devait avancer, il devait aller de l'avant et penser à autres choses, au moins pour ses enfants, pour leurs enfants. Ce ne fut pas choses facile pour le jeune homme de faire le pas de venir aider les gens comme lui. Mais il l'avait fait. Et il en était content. Il aidait et avait rencontrer des personnes a qui il s'était attacher, tout comme Presley. Ils étaient devenue amis.

De sa main gauche il plaça une chaise, pendant que de la droite il répondait à un texto de la nounou. Un des garçons c'était fait mal au genou. Prenant donc des nouvelles, il attendit nerveusement la réponse. Rien de bien grave, juste une égratignure. Il savait qu'en rentrant il aurait le droit à "regarde mon bobo", et autres demandes qui le faisait sourire à chaque fois. Le premier membre entra. C'était Georges. Il avait perdut sa fille d'une longue maladie, il avait du mal à s'en remettre et Kaï ne pouvait qu'imaginer sa douleur. Et puis ce fit Lyna et Ana qui arrivèrent, toutes deux avaient perdues leurs fils dans un accident de la route, cela les avaient beaucoup soudé. Et puis enfin Presley. Kaï les salua tous :

"Bonsoir tout le monde, j'ai préparer du café, et il y a du thé pour ceux et celles qui veulent. Et dès que vous êtes prêt on peut s'asseoir."

Il prit donc place sur une des chaises. Il était là pour les écouter, pour les aider, les conseiller et faire en sorte qu'ils aillent de l'avant. C'était pas chose facile, car lui, il se confiait rarement, abordant un visage toujours souriant et sur de lui. Montrant un caractère fort et décontracter en même temps. Il avait juste expliquer une fois pourquoi il avait monter ce groupe de soutien, mais c'était la seule fois où il avait prit la parole.

"Alors comment vous vous sentez tous ce soir ? Georges, est-ce que ça va mieux ? Tu as put prendre contacte avec tes ex-femme ?"

L'homme déclara que c'était compliqué, qu'il n'osait pas lui parler, qu'il avait peur et autres paroles tentant de se justifié du fait qu'il avait couper les ponts avec tout le monde. Kaï le regarda et plantant ses yeux chocolat dans ceux de l'homme il lui dit :

"Georges...on est là entre nous. Pas la peine de nous dire des mensonges. Tu n'as pas appeler ton ex-femme car tu as peur de le faire, veux-tu que je t'aide à écrire un message ? Nous pourrions le faire tout à l'heure et tu l'enverras quand tu te sentiras prêt ?"

L'homme hocha la tête, sentant sa gorge se serrer. Kaï sourit et le laissa tranquille. Il regarda les deux autres mères qui parlaient entre elle, il se focalisa sur Presley de ce fait :

"Comment tu te sens Presley ?"

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Presley était légèrement ailleurs, il le voyait bien, alors il avait essayer de la faire parler, mais à part lui dire qu'elle faisait aller et lui retourner la réponse, elle ne développa pas. Kaï prit un air amuser et fit à la jeune femme :

"Tu sais d'habitude c'est moi qui pose les questions. Je vais bien, je te remercie de demander. Dis moi, comment se passe ton travail ? Tu as dut être totalement déborder en ce moment, non ?"

Il savait que contourner la question pouvait parfois amener des réponses. Les gens étaient plus aptes à parler si la conversation prenait un tourner dériver. Il le savait, il s'en servait en interrogatoire, ou même avec des victimes récalcitrantes. Il le faisait là avec son amie, car Presley était comme lui. C'était une battante, et une personne sûr d'elle, il refusait de la voir sombrer. Il savait que Georges ne s'en remettrait surement pas, et quand aux deux autres femmes, elles avaient trouver en chacune la force d'avancer. Il se concentra alors sur Presley, Georges étant partit se prendre un café.

"Tu veux boire quelque chose ? Un café ? Ou un Thé ?"

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Kaïko ne s'attendait pas à ce que Presley lui réplique ce genre de chose. Il avait un discours qui visiblement entrait dans les têtes des autres, mais il ne s'attendait jamais à ce qu'on lui réplique. Il sourit à sa remarque et garde son regard sur elle. Il l'a plus ou moins cerner, et il sait qu'elle n'aime pas que l'attention soit mise sur elle, tout comme lui d'ailleurs. Alors il ne veut pas la brusquer. Mais il est vrai que les autres sont occuper à discuter, seul Georges pour le moment reste silencieux, bien trop occuper à savoir ce qu'il pourrait dire à sa femme. Kaï porta son attention sur lui, et ensuite, il écouta de nouveau Presley qui lui expliquait qu'elle retournait bientôt à Washington, le jeune homme devait admettre qu'il n'avait pas réellement envie qu'elle parte, mais il ne pouvait pas la retenir. Et puis elle semblait s'épanouir dans son job et c'était ce qu'il fallait. Il fit donc :

"Le fait que tu t'épanouisse dans ton travail je trouve ça vraiment intéressant. C'est vraiment bien, vraiment intéressant. Je trouve seulement dommage le fait que tu ne puisses rester à New York, j'aurais aimer continuer de te voir, et continuer de d'avoir dans le groupe, tu es quelqu'un qui redonne une certaines force aux autres. Comme un modèle, tu vois ?"

Kaî finit par lui proposer de boire un thé. La jeune femme accepta, mais elle lui demanda d'abord ce qu'il avait à proposer comme parfum. Le jeune policier se leva et se dirigea vers la table pour regarder ce qu'il y avait. Il prit les paquets en les montrant à Presley :

"Hum, menthe ? Citron ? Fruits rouge ?"

Lui il savait qu'il prendrait un café, pas trop l'envie de prendre du thé. Et puis il n'en buvait pas tant que ça du thé, donc il le laissait à ses personnes qui venaient le voir.

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Presley se livrait sur elle, son ressentie et ce qu'elle pensait. Kaï était content et fier de lui. Il avait réussit à faire parler la jeune femme. Elle avait beau lui dire qu'elle ne voulait pas être en avant, ce qu'il comprenait, il voulait cependant qu'elle s'ouvre. Depuis la mort de son époux, il se doutait qu'elle n'avait pas dut parler d'elle à bien des gens, elle n'avait surement pas fait de rencontre, ou alors elle gardait ça secret. En tout cas, Kaï était content de l'entendre parler et qu'elle lui dise que son métier n'avait pas été sa première optique mais qu'elle avait finit par trouver sa voix. Il fit en plissant les yeux :

"Et tu voulais faire quoi de base ? Laisse moi devinez, infirmière ? Ou institutrice ?"

Presley lui confirma qu'elle trouvait le fait de devoir partir dommage, mais soyons logique, il n'y avait aucune chance pour que le Président s'établisse à NY. Alors Kaï se dit qu'il ne verrait plus autant la belle blonde. Il n'était pas amoureux, mais il aurait aimer connaitre la suite de son parcours, en apprendre plus sur elle, la voir évoluer et la voir enfin heureuse. Bien qu'elle soit épanouie dans son travail. Elle lui confirma qu'il n'y avait que 4 heures de route. Il sourit et fit :

"3h si je viens en moto et 2h en avion, je pourrais peut être allez faire des conférences à Washington de temps en temps. Et j'espère bien qu'on va rester amis et qu'on continuera de se voir et de s'appeler."

Presley était cependant pas d'accord avec Kaï sur le fait qu'elle était le modèle du groupe, elle, elle pensait que c'était lui, car c'était lui qui avait conçut le groupe. Il toussota dans sa main, montrant une certaine gêne et il fit :

"Tu sais, je suis loin d'être un modèle...j'ai toujours aider les autres, mais c'est pas pour autant que je me sens mieux, ou comblé. Je veux avant tout être utile et montrer à mes enfants que malgré tout, on peut quand même aider, et qu'il faut toujours avancer. Toi, tu sembles épanouie, et soit je suis aveugle, soit tu as doué, soit c'est vrai, mais tu sembles avoir surmonter la perte de ton époux."

Il esquissa un sourire et par la suite, il lui proposa un thé, afin de continuer la conversation. Kaï parlait rarement de sa femme, et encore moins de l'époux de Presley, mais il était peut être temps d'en parler un peu. Elle lui demanda un thé à la menthe. Il le lui prépara et se prit un café chaud.

"Tiens."

Marquant une légère pause, il reprit :

"Tu sais, je ne veux pas te mettre mal à l'aise, mais j'ai besoin de savoir si tu as sus, toi, de ton côté, tourner la page ? J'ai la sensation que si je le fais, ça serait comme la trompé. Je fais ces réunions, mais je ne sais même pas quoi dire à ses gens. Tu es la seule à le savoir, alors sois sympas et ne leur dire pas, ok ?"

Fit-il en riant. Evidemment il était sincère, il n'avait jamais été aussi honnête dans une réunion, le fait de demander ça à Presley, c'était comme une évidence pour lui. Du groupe, elle était la seule à avoir perdue l'homme de sa vie, tout comme lui avait perdue la femme de sa vie.

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Kaï écoutait ce que la jeune femme lui dit. Visiblement il avait tord sur toute la ligne. Elle aurait aimer être notaire ou avocate, enfin si elle avait continuer ses études. Il lui aurait bien demander pourquoi ne pas l'avoir fait mais cela serait sûrement entrer trop dans sa vie privé. Il ne devait pas pour le moment. Il sourit et fit :

"Hum je t'aurais bien vu entant qu'avocate, tu aurais été parfaite."

Il était sincère dans sa déclaration. Il connaissait Presley et sa façon de procéder, sa détermination faisait d'elle une parfaite personne pour défendre les gens. Puis ensemble, ils parlèrent du potentielle déménagement de la jeune femme et Kaï devait admettre qu'il n'aimait pas trop ça. Mais bon c'était comme ça. Le jeune homme lui dit donc qu'il viendrait la voir et elle lui précisa que les musées pourraient plaire aux enfants. Il reprit alors :

"Ouais, sûrement que ça leur plairait, mais pas trop longtemps, les jumeaux n'ont que 4 ans, ils vont vite à se déconnecter et Hope, je vais déjà lui apprendre à marcher et à parler."

Fit-il en rigolant. Mais il était sûr qu'il apprécierait de visiter la ville. Il adorait ça de toute manière, visiter les lieux. En prenant la tasse de thé Presley finit par expliquer à Kaï qu'elle a continuer son chemin, qu'elle sait que son mari ne voudrait pas la voir dans un mauvais état et triste, il grimaça un peu, il se doutait que sa femme n'aimerait pas le voir ainsi, mais il était compliqué pour lui de refaire sa vie. Il ne pouvait pas se permettre d'imposer des femmes aux enfants, et pas à son esprit surtout. Pourtant, il lui arrivait souvent d'avoir des numéros de téléphone et de pouvoir draguer. Parfois il repartait avec une jeune femme pour une nuit, mais c'était assez rare. Il n'aimait pas ça.

"Tu as surement raison, mais j'ai du mal à avancer...quand cela m'arrive de passer une nuit avec une autre femme, j'en suis malade pendant des semaines...Je sais que je dois tourner la page, mais passer la moitié de ma vie avec elle, ça a créer une sorte de lien qui est compliqué de briser. Je vais essayer de suivre ton conseil et d'essayer d'être heureux au moins pour elle."

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Il sourit, et la regardant il fit en montrant quand même une petite gêne :

"Pourquoi n'as-tu pas été plus loin ? Je me doute que le chignon strict ne t'aurait pas été mais tu peux être avocate et avoir les cheveux long tu sais."

Il espérait ne pas la mettre dans l’embarras. Par la suite tout les deux parlèrent d'un potentiel déménagement de la jeune femme à Washington, Kaï était pas trop pour, mais cela il le garda pour lui. Elle lui confirma qu'il pourrait venir la voir avec les enfants et allez visiter les musées, il n'était pas sur que cela intéresse les garçons qui étaient selon lui trop jeune, et c'était sur que Hope ne s'y intéresserait pas au vu de son âge. Cependant elle lui conseilla de regarder un film qui lui montrerait bien comment tout cela se passait la-bas. Il fit donc :

"Avec plaisir, je regarderais le film demain avec les garçons, et je te dirais ce qu'ils en ont pensé. "

Il sourit de nouveau. Puis en prenant un café et un thé, ils parlèrent de sujet bien plus personnels et intimes. Kaï se demandait si il était le seul à ressentir cette honte dès qu'il regardait une femme ou qu'il passait la nuit avec l'une d'elle. Chose encore rare mais qui pouvait arriver. La jeune femme le rassura en lui disant avoir ressentie également ça, mais que c'était normal. Et que après avoir parler avec une personne de confiance elle avait prit conscience qu'elle ne trompait pas son époux décédé mais qu'au contraire elle continuait leur amour en continuant de vivre. Kaï réfléchit quelques minutes et demanda ensuite :

"Et cela t'a prit combien de temps pour assimilé tout ça ? Je veux dire que je le sais, mais je ne sais pas, inconsciemment ça ne passe pas. En tout cas je suis content de voir que tu avances dans ta vie et que bientôt tu n'auras plus besoin de venir nous voir. Mis à part pour le thé."

Fit-il en rigolant. Cependant son soucie n'était toujours pas régler. La dernière femme avec qui il avait passer la nuit était une collègue. Et il était vrai qu'il avait prit du plaisir mais l'alcool avait aider également. Cependant, il ne se sentait pas prêt à aller plus loin. Etait-ce dut à ce sentiment de tromper sa femme décédée ou était-ce juste parce qu'il n'avait pas envie de se lancer dans une seconde relation ? Il n'en avait aucune idée.