Le relooking made in rouquine me fit beaucoup rire. On aurait dit le concept d’une émission qui passerait l’après midi. Le genre de truc ultra superficiel parlant de mode et de beauté dans une télé réalité à la con comme il en existait des milliers.

KAY MEEHAN | Nan, je vais m'abstenir, j'ai peur que ça ne soit pas assez moudewne ma chéwie.

Cela dit les couettes c’était sympa aussi, bien qu’à mon âge on ne se faisait des couettes qu’en deux occasions : soit dans un bal masqué soit pour attirer l’attention de l’être aimer et dans un cas comme dans l’autre je n’avais pas le petit costume d’écolière qui allait avec. Je terminais de manger tranquillement, me sentant enfin repue et en forme...Enfin plus ou moins, car je n’aurais pas dis non à une douche et un bon lit. Voir aussi un bon film, mais vu le boulot qui m’attendais demain, l’idée n’était pas très bonne. Ma chère soeur s'interessait maintenant à ma vie professionnelle, une part de ma vie à laquelle je n'avais pas vraiment réflechis.

KAY MEEHAN | Hey, mais pourquoi toutes ces questions ? T'es de la police ?

Demandais-je en tirant la langue, avant d’ajouter.

KAY MEEHAN | C’est con à dire, mais tous les détails à relever sur place et analyser en labo ça m’amuse. Réfléchir au modus operandi, à la façon dont les choses évoluent…Trouver le criminel…Ca m’amuse. J’espère un jour monter en grade, mais pas maintenant, je n’en ai pas vraiment besoin.

Et c’était vrai, je me sentais bien telle que j’étais pour l’instant. Je n’aurais juste pas dis non à des horaires plus cools.

KAY MEEHAN | Tu as raison sortir tous le sjours ça coute cher...Donc je reformule: qu'elle sache faire la cuisine ou qu'elle connaisse de bonnes adresses ET qu'elle soit riche.

Dis-je en tirant la langue. C’était une blague bien sur et cela me fit prendre conscience qu’il était plus que temps pour moi d’apprendre à cuisiner, les plats au micro-onde ça va 5 minutes, mais ça n’est franchement pas de la grande cuisine.

KAY MEEHAN | Tupeux vraiment lacher ton boulot comme ça ce soir ? Ils ne vont rien dire ? T'as un boulot vachement plus cool que le mien...Moi si j'essaie je suis sur eque Mac n'appréciera pas.

Cela ne me dérangeait pas le moins du monde, depuis le temps qu’on ne s’était pas vues je ne demandais pas mieux que de passer du temps avec elle. Elle le disait bien elle-même : nos parents ne serait désormais plus la pour nous séparer, nous avions toutes les deux couper les ponts avec eux et nous avions quelques années à rattraper…


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KAY MEEHAN | Toi tu ne change pas. Si moi je dois me déguiser en Fifi brin d'acier, toi tu seras en quoi ?

Demandais-je d’un petit air taquin. Roxane avait toujours adoré cette fête. Moi j’étais un peu plus dubitative. Déjà enfant, je détestais faire semblant d’être quelqu’un d’autre : sans doute les prémisses de ma manière d’aborder ma sexualité. Je n’aimais pas cacher des choses : avoir des secrets était une faiblesse et j’en étais conscience, je me refusais à faire semblant d’être quelqu’un d’autre, encore plus quand je voyais la réaction de mes propres parents.

Je parlais ensuite de ma carrière. Etre flic était épuisant, mais tellement grisant : aider les gens en faisant aller ses propres cellules grises pour mettre les coupables…Dans d’autres genre de cellules grises…2tait un véritable plaisir. J’avais toujours adoré les jeux de réflexions et additionner 2 et 2 pour obtenir un tableau de scène de crime était toujours un sorte de fierté et de sensation de devoir accompli. J’étais loin d’être une super flic en mode roulade, fusillade etc… J’étais plus proche de Criminal Case que de Starsky & Hutch.

KAY MEEHAN | Prendre la palce de Mac ? Non certainement pas...Ce mec sait ce qu'il fait, il est un peu casse pied, mais professionnel et jamais je n'aurais assez de charisme pour diriger des équipes entièrs comme lui le fait.

Pour ce qui était de ma vie amoureuse en revanche, j’ignorais encore quelle genre de fille m’attirait, mais savoir que j’étais attirée par les filles était déjà un pas en avant en soi.

KAY MEEHAN | Bien sur je plaisante...Je crois que je veux juste quelqu'un qui m'accepte avec mes qualité et mes dfauts. Qui sait ce qu'elle veut et sur qui je pourrais compter. C'est tout ce que je demande, qu'elle sache cuisiner ou soit riche je m'en fiche un peu, au pire j'apprendrais...Quoi que...Mauvaise idée, vu les rares fois ou je cuisine...

La fatigue me gagnait un peu, nous avions travaillé toute la journée et cela avait été épuisant. La plupart des gens regardaient des séries à la con à la télévision et pensaient que nous nous la coulions douce dans nos bureaux, mais réfléchir est épuisant psychologiquement et nous étions rarement en costume sur la scène de crime à balancer de la punchline en mettant nos lunettes de soleil en slow mo sur du vieux rock des années 80 et ce, malgré que le héros de la série avait les cheveux aussi roux que les miens. Nos horaires étaient longs, tuants et il fallait jouer du coude avec la plèbe de la criminalité. Ici, pas de bavure qui passe discrètement à la télévision. Nous devions juste suivre les lignes et avancer sans faire de vague, une belle occasion de se faire avoir en vérité. A coté de ça Mac n’était pas un facile et Roxane me donnait justement un conseil à ce propos.

KAY MEEHAN | Nooonnn...Tu crois qu'il y a anguille sous roche entre Mac et Luna ?


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La soirée du 31 décembre ? D’ordinaire je ne fêtais pas Halloween et j’envoyais systématiquement courir les petits monstres qui sonnaient à ma porte. J’étais plutôt heureuse que ma sœur me propose de passer cette soirée la avec eux, j’avais beau ne pas être fane d’Halloween j’avais du temps à rattraper avec ma frangine et je ne m’en ferais pas prier.

KAY MEEHAN | Avec grand plaisir.

Je l’écoutais parler de Mac. Jamais je ne remettrais en doute sa version des faits, mais Mac avait besoin de savoir s’amuser de temps en temps, toujours en costume, toujours tiré à 4 épingles, toujours sérieux. J’avais l’impression parfois que rien ne pouvait l’atteindre comme un gigantesque rocher froid, mais il fallait le reconnaitre niveau travail c’était un inspecteur hors pair. Une sorte de super héros de la police scientifique. Il était casse pied, autoritaire, pas drôle, mais il était un patron doué dans ce qu’il faisait et très professionnel.

La question de mes amours ne se posait pas vraiment, je fais partie de ces couillonnes qui pensent qu’on tombe par hasard sur la bonne personne. L’amour ça ne se cherche pas, on ne le trouve pas, c’est lui qui vous trouve. C’était un peu mon leitmotiv en la matière, ça évitait d’être déçue et je voulais juste être heureuse. Rencontrer la bonne personne se ferait avec le temps, je n’avais aucun besoin que ça m’arrive, je n’étais pas dépendante de l’amour…Mais une main dans laquelle glisser la mienne et une complicité sincère me manquait mine de rien.

KAY MEEHAN | Ca viendra quand ça viendra, je ne m'inquiète pas.

La soirée se profilait plutôt bien et je trouvais Roxane différente, mais agréable à vivre, si nous n’avions pas été sœurs, nous serions surement amies. Ainsi donc Mac et Luna pourraient être plus que des collègues ? J’avais cru comprendre que Luna avait quelqu’un dans sa vie, mais Mac… Non, ça n’était qu’une mauvaise déduction, il pouvait y avoir un tas de raison qui justifiait ces attentions de la part du patron. Peut être un sentiment plus paternel qu’amoureux. Mac était bien trop pro, mais j’aurais trouvé cela amusant que l’iceberg made in CSI se retrouve à être un séducteur de jeune fille du service…

KAY MEEHAN | Je ne sais pas...Mac est parfois tellement froid que je le vois comme un lezard asexué. Je suis sure que ce type dors dans un cerceuil et boit le sang des vierges à la nuit tombée...


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