Stan & Aaron

Run for your liiife !

« Holy f*ck !! »

Il était.... Il était quelle heure déjà ? J'm'en souviens plus....

Il devait être tôt le matin, je déambulais dans les rues jusqu'à ma salle de muscu : Comme un con, évidemment, je suis abonné à une salle qui est quasiment à l'autre côté de la ville !
J'ai une moto certes, mais à cause d'un connard j'ai dû la laisser à un garagiste pour qu'il me répare mon échappement. Rien d'irréparable, mais j'en aurais minimum une semaine pour récupérer ma moto !
J'ai rendu la pareil au gars : Une cheville déboîtée, ça l'a calmé ! Et aussi des punchs dans la gueule, ça défoule pas mal je dois dire !

Je pense, et j'espère, qu'il regrette sa mère de m'avoir brisé les b*rnes ce soir-là !
Mais, à croire que c'était tendance en ce moment, voilà que d'autres merdes me tombe dessus...

Un type, en noir avec un sac sur le dos qui avançait à une allure d'enc*lé. Je vois qu'il se rapproche de moi, je reste tranquille et rabaisse ma capuche blanche. Par prudence, je posais la main discrètement sur le couteau papillon caché dans ma poche et me prépare au cas où il tenterait de me racketter... Mais au final, rien de ça.
Enfin, en apparence.

"Hey mec. Surtout n'aie pas peur. Agis comme si tu me connaissais de longue date, hm ? Si tu fais comme je te dis tout se passera bien. Promis."
Je le regarde droit dans les yeux, on voyait que j'avais le regard qui criait "Parles-moi encore une fois comme ça, et je te fais la peau".
Mais, en jetant un œil par-dessus le coin du mur, je vois arriver deux flics. Ils semblaient marcher à vive allure pour rattraper le type en noir.
Je me retourne vers lui, regarde mes pompes pendant une seconde, et quand j'entends les Bleus approcher à grand pas...

"Hé ! Stan ! Si tu ne m'expliques pas ta façon de voir le rap, je vais pas piger un mot de ce que tu racontes !"
Les deux flics passent le coin, tombant sur, de vue, à juste deux fans de rap qui parlent.
Cependant, cela ne les empêche pas de vouloir nous interrompre :
"Excusez-nous monsieur, mais on doit parler avec cet homme en noir."
"Avec Stan ? Pourquoi ? C'est pas l'genre de gars à se mettre dans les embrouilles !"
"On a reçu un appel d'une femme qui a été agressée il y a 20 minutes chez elle, à quelques rues, et cet homme correspond beaucoup à la description physique de la victime."
"Alors vous cherchez au mauvais endroit : On cause depuis une demi-heure avec Stan, et on vient seulement d'arriver depuis l'autre côté là-bas."
Je pointais la direction d'où je venais, je ne sais pas dans quoi je m'embarquais mais si j'avais moyen de tirer ça au clair et de faire passer le message à ce mec qu'il est de sa vie de ne pas me parler comme ça : Je le ferais.

"Excusez-nous dans ce cas, on ne vous dérange pas plus longtemps."
C'était rapide, mais suffisamment convainquant pour que les flics nous foutent la paix.
Une fois qu'ils étaient loin de notre champ de vision, et que je vérifiais qu'il n'y avait personne dans notre rue, je saisis le type en noir par le col et le bloque au mur, sortant mon couteau pour le maintenir immobile.

Mon intention est juste de le garder "tranquille", je ne compte pas le planter !
"De deux choses l'une. Primo : Tu me reparles encore une fois comme ça et c'est ta langue que je coupe. Secundo ! Pourquoi les flics semblaient te suspecter ? T'es vraiment derrière l'agression de c'te femme ? T'avises pas de me mentir.""
Je fais de la muscu depuis des années, et ma force suffisait à au moins maintenir quelques temps le mec au mur.
Dans mon regard, on voyait qu'il n'y avait ni crainte, ni haine : Juste du sérieux pur.
Au fil du temps, je commençais à relâcher la pression et laisser le mec respirer. Je rangeais mon couteau mais gardait quand même mes mains prêtent à intercepter un coup : On ne sait jamais sur qui on peut tomber....