Sujet: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 17th Février 2015, 21:01
Evelynn avait fermé le magasin plus tard que prévu, elle avait fait le ménage mais pas seulement, ranger et vérifier les stocks avant de partir pour rentrer chez elle. Comme fait exprès, sa voiture avait refusé de démarrer malgré ses tentatives, pas très rassurée et très nerveuse, elle tentait d'appelé son demi-frère mais aucunes réponses. Elle allait devoir prendre sur elle et prendre un taxi. Eve n'était vraiment pas rassurée et plus la nuit s'assombrissait plus elle sentait l'angoisse l'envahir. Attendant à la borne de taxis, Evelynn faisait les cent pas ayant qu'une envie, celle d'être chez elle pour enfin se sentir en sécurité. Elle serrait dans sa main la bombe lacrymogène qu'elle avait acheté depuis qu'elle travaillait, ce n'était qu'un petit objet de défense, mais ça la rassurait un peu quand il fallait. Quelques minutes plus tard, attendant toujours le taxi qu'elle avait appelé, elle remarqua un homme qui ne cessait de la fixer, ce qui n'arrangeait pas son stress, tentant une fois de plus de joindre son demi-frère pour qu'il vienne ou reste au téléphone avec elle le temps que la voiture arrive fut voué à l'échec.
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Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 18th Février 2015, 15:21
La pluie venait à peine de cesser de tomber. Mon blouson en cuir me collait comme une seconde peau, tandis que des mèches de mes cheveux bruns avaient glissées sur mon visage pour laisser des gouttes ruisseler sur celui-ci. J’étouffais un frisson qui me parcourut le corps tandis que je marchais d’un pas décidé dans les rues de New York. J’avais fermé ma boutique pour aujourd’hui, m’offrant un jour de liberté bien mérité que je n’avais pas eu depuis longtemps. Un jour pour me poser et réfléchir sur des questions existentielles qui ne possèdent jamais aucune réponse. Qui j’étais, où j’allais, toutes ces interrogations ne m’apportaient toujours qu’une vague sensation de malaise. Tout ce que je pouvais constater sur ma personne me renvoyait l’image d’un homme brisé et détruit par les seules choses dans la vie qui, en apparence seulement, lui faisaient du bien. L’alcool, la drogue, tout cela n’était qu’un stratagème absurde et inapproprié pour planer un tant soit peu et m’envoler loin de cette réalité qui fini de toute façon par toujours me rattraper et me retomber violemment sur le coin de la gueule pour m’enfoncer un peu plus encore dans ce marasme qui m’ensevelissait.
Je marchais, mes mains glissées dans les poches de mon jean sombre, les yeux perdus au devant sans que je ne fasse attention à la direction dans laquelle j’allais. J’avançais sans but, essayant seulement de faire abstraction de ce monde pourri qui m’entourait. Partout autour de moi, il n’y avait que de l’agitation, le brouhaha infernal et assourdissant de la ville et de ses habitants qui fusaient de toute part qu’importe où j’allais. Je passais à côté d’un bar dont le bruit de la musique et des personnes qui y buvaient montait de toute part. Je tournai la tête vers lui et décidai d’entrer. Ce soit je ne repartirai pas en vacillant, j’avais juste besoin d’un petit remontant. Du moins j’allais essayer.
Je pénétrais dans l’enseigne et retirais mon blouson avant de me diriger vers le comptoir, m’accaparant la dernière chaise haute disponible. Un serveur vint à ma rencontre, et me demanda de passer commande. Je poussais un soupir, passais un bref instant ma main sur mon visage trempé et lui répondis :
« Qu’importe. Donnez-moi ce que vous avez de fort, j’ai besoin de me réchauffer. »
Le jeune homme acquiesça d’un geste de la tête, et se retira pour préparer ma commande. Il revint quelques instants après et me servit sous mes yeux un verre de vodka. D’un signe de la main, je lui demandais de me laisser la bouteille, avant de prendre le verre et de le mener à ma bouche pour boire une gorgée. Mon cœur battait au rythme des chansons poussées bien trop fort. Pourtant, je n’entendais rien. Déconnecté, ailleurs dans ce monde étrange et peuplé de souvenirs douloureux qu’était le mien, je buvais encore et encore, ne faisant plus attention à la promesse que je m’étais faite de ne pas trop picoler. Raté, le mal était déjà fait. Pourtant, je n’étais pas saoul. Juste un peu perdu dans cet autre monde que créait la boisson. J’attendis encore quelques instants de m’être un peu réchauffé, puis repris ma veste avant de jeter un œil dehors à travers la porte vitrée. La nuit tombait de plus en plus sur la ville des lumières, mais il ne pleuvait définitivement plus. Un bon point. Je descendis de ma chaise et posa quelques dollars sur le comptoir avant de me retirer pour retourner dehors.
Je remontais la fermeture éclair de mon blouson et jetais un coup d’œil à ma montre. Il était tard. Je poussais un nouveau soupir et pris la direction du Bronx, de ma démarche devenue peu assurée sous l’effet de l’alcool. L’esprit embué, je me mordais la lèvre avec force. J’avais presque réussi. J’étais presque parvenu à oublier ce pourquoi je buvais plus aujourd’hui que de coutume. Car si j’avais tenté de garder encore les idées claires et buvant moins ce soir que je ne l’avais fait toute la journée (et j’en avais descendu des bouteilles !) c’était pour une seule et bonne raison : oublier que c’était à cette date qu’il y a quelques années ma mère avait trouvée la mort. Oublier cette vision d’horreur que j’avais eu lorsque je découvris son corps baignant dans une mare de sang, alors qu’elle s’était taillé les poignets avec fureur pour mettre fin à ses jours. Je n’avais été encore qu’un gosse, un môme qui n’aurait jamais dû voir ça. Et pourtant. Elle avait cru bon de faire ce geste, dans l’immense instant d’une fausse clairvoyance pleine d’égoïsme qu’elle avait eu.
Mais plus j’avançais, et plus je peinais à marcher. J’avais mal, je souffrais. Je serrais la mâchoire, et assignais un coup de poing au mur dans un élan de violence fait d’une détresse immense. Mais il fallait que je me calme… Je fis encore quelques pas, constatant que plus j’avançais, plus j’avais du mal à marcher. A cette allure-là, je n’étais pas prêt de rentrer chez moi. Je tournais la tête et vu au bout de la rue une borne de taxis. Bonne idée, ça s’imposait. Je me dirigeais vers la borne et m’arrêtais enfin, lâchant un soupir de soulagement. Une jeune femme attendait elle aussi, visiblement impatiente de rentrer. Je l’observais en silence, avant de me rendre compte qu’elle paraissait visiblement très peu rassurée par ma présence. Bon.
« T’inquiète pas, je vais pas t’agresser. » Lui lançais-je.
Elle aurait presque pu me faire rire.
Dernière édition par Tony Anderson le 18th Février 2015, 17:51, édité 1 fois
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Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 18th Février 2015, 16:35
Alors qu'Evelynn attendait impatiemment son taxi un homme visiblement ivre s'était approché d'elle, pas très rassurée elle le regardait du coin de l'oeil, les bras croisé sur le ventre, elle n'était pas à l'aise. Quand l'inconnu lui affirma qu'il ne comptait pas l'agresser, la jeune femme se mise à penser que le contraire pouvait être aussi bien possible sinon pourquoi il aurait prit la peine de le dire. Eve était encore moins rassurée, se tournant timidement vers son interlocuteur elle lui répondit en gardant une distance raisonnable.
Ce n'est pas ce que je pensais.
Evelynn n'était déjà pas très à l'aise en présence d'hommes alors en présence d'un qui est en plus sous l'effet de l'alcool, elle n'était vraiment pas en confiance, serrant un maximum sa bombe de défense dans sa main, elle avait prit le soin de garder les mains dans les poches. Jetant des coups d'oeil rapide à la route en espérant voir la fameux taxi jaune, Evelynn soupirait en essayant d'évacuer la pression qu'elle ressentait depuis que cet inconnu lui avait adressé la parole. Le fait qu'il lui parle d'agression la ramena dans ses souvenirs et ce qu'elle avait vécu avec son oncle adoptif. Eve tentait de se calmer, tapotant du pied très nerveusement. Elle ne savait pas si elle pouvait ou non croire aux paroles de cet homme qui était loin d'être dans son état normal visiblement, c'était souvent dans ses moments là qu'elle regrettait d'être assez souvent seule le soir après le travail. Néanmoins voyant que ce n'était pas la grande forme pour lui, elle décida de s'assurer qu'il n'avait rien de particulier. C'est d'une voix nouée qu'elle reprit tout en gardant un large espace entre eux.
Vous allez bien?
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Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 18th Février 2015, 19:07
[Document effacé par erreur, je m’attelle à le retrouver...]
Dernière édition par Tony Anderson le 18th Février 2015, 22:24, édité 2 fois
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Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 18th Février 2015, 19:29
Après qu'Evelynn est demandé à l'inconnu si tout allait bien, il lui répondu très froidement, au point où la jeune femme se renferma immédiatement. Elle avait tenté de surmonter sa peur envahissante mais avec cette réaction c'était peine perdue. Un silence long et pesant se fit sentir, jusqu'à ce qu'il lui présente ses excuses affirmant que c'était mal placé de sa part. Eve fit un léger sourire pour lui répondre, mais elle s'était braquer à sa première réaction bien qu'il vienne de se présenter en excuse. Elle avait peur de lui bien qu'il n'est rien de menaçant à première vue. D'ailleurs elle avait apprit à se méfier des hommes qui ne présentaient aucunes menaces, puisque son oncle était une personne bon sous tout rapport et ça ne lui avait pas empêcher de la violée à seize ans. Au final l'inconnu lui répondu que ça allait. Evelynn était tendue mais tentait de desserrer un peu la bombe qu'elle tenait, commençant à avoir mal à main et un petit engourdissement.
Euh ... Y a ... Y a pas de mal.
Evelynn avait la voix tremblante, elle prit une très grande inspiration mais l'angoisse commençait à la paralysée. C'était assez rare qu'elle se retrouve dans une telle situation, même au magasin quand des clients louchent arrivaient, Eve s'arrangeait pour les faire partir rapidement. Mais là c'était différent, il faisait nuit, elle était seule face à un homme qui pourrait sans aucun problème avoir le dessus sur elle. C'est l'unique chose qu'elle voyait.
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Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 18th Février 2015, 22:25
Il n’y avait peut-être pas de mal, mais je doutais que quoi que je puisse faire ne la rassure grandement. Je ne devais pas bien m’y prendre, ce qui était plus que probable. Après tout, je ne faisais jamais dans la dentelle, et ne m’en étais jamais soucié de toute façon. Jusqu’à aujourd’hui. Peut-être était-ce dû à l’alcool ou bien à la détresse qui m’étouffait en ce jour plus qu’un autre, mais la voir ainsi me perturbait.
« Je vais attendre un peu plus loin. » Lui dis-je avec calme.
Ca ne servait à rien que je l’inquiète plus encore, autant que je parte, que je m’éloigne du moins suffisamment loin pour qu’elle se tranquillise. Ca n’était pas dans mes habitudes de faire cela, bien au contraire même, mais une fois n’est pas coutume comme on dit. Ca n’était pas pour autant que j’en perdais mon sale caractère. J’étais loin d’être un enfant du coeur, et de toute façon je ne le cherchais pas non plus. Je n’étais simplement pas en état à l’instant d’être agressif, menaçant ou quoi que ce soit. Encore moins devant une femme comme elle, qui semblait être tout sauf une fille à problème. Elle semblait bien trop douce pour cela. Ce que je me demandais seulement c’était la raison d’une telle crainte envers moi. Je n’avais pas fais grand-chose de traumatisant. Mais peut-être était-ce simplement le fait qu’elle devait manifestement voir que j’étais bien imbibé.
Je m’apprêtais alors à faire demi-tour pour m’éloigner, glissant ma main dans la poche de ma veste pour sortir une cigarette que je menais à mes lèvres avant d’en allumer l’extrémité avec mon zippo sur lequel était gravée une tête de mort.
« Désolé de t’avoir fait peur. » Lui dis-je avant de m’apprêter à m’en aller.
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Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 19th Février 2015, 05:36
D'après les réactions de l'homme, Evelynn comprenait qu'elle avait sans doutes des craintes inutiles puisqu'il proposa d'attendre un peu plus loin. Eve avait déjà tenté plusieurs choses pour ne plus avoir une si grande peur des hommes surtout depuis qu'elle avait tout avoué à sa famille adoptive. Mais rien n'y faisait réellement. Il n'était plus froid et avait rétorqué d'un ton calme, des bruits de discussions commençaient à se faire entendre dans la rue, ça faisait penser à une bande d'amis. Ce n'était pas pour rassurer la jeune femme. Mais avant de s'éloigner, il se retourna et lui présenta ses excuses une nouvelle fois mais là c'était de lui avoir fait peur, bien qu'il n'y était pour rien.
C'est rien.
Evelynn esquissa un petit sourire très nerveux, après tout il n'était pas au courant de son histoire tout comme elle la sienne. Le groupe d'amis dont les discussions se faisaient entendre arrivairent vers la borne de taxis. Ils s'arrêtaient vers Evelynn qui n'était vraiment pas rassurée et faut croire qu'elle avait raison. L'un des types de la bande la draguait mais en étant un peu trop proche d'elle et tactile, ce qui la terrifiait, heureusement qu'elle avait le coeur solide.
NE ME TOUCHE PAS!
Répliquait Eve d'un ton sec tout en se dégageant de ses bras, elle se reculait naturellement cherchant à s'éloigner d'eux. Elle se demandait si l'inconnu qui attendait vers elle allait intervenir ou la laisser se dépatouiller seule vu l'égoïsme du monde à présent. En tout cas elle n'était pas prête d'oublier sa soirée éprouvante. Son coeur battait plus rapidement que d'habitude avec l'angoisse qu'elle ressentait, cette situation était la raison pour laquelle, elle ne sortait jamais en boîte et ne prenait pas les transports en commun mais préférait sa petite voiture, elle se sentait plus en sécurité.
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Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 19th Février 2015, 14:11
Je commençais à m’éloigner, quittant la jeune femme que j’avais vraisemblablement, si ne n’est effrayée, mais angoissée. Une main dans une poche à présent que le froid et l’humidité tombaient sur la Grande Pomme, j’avançais, une clope au bec qui se consumait lentement. J’en tirais des taffes régulières avant qu’un son au loin ne m’interpelle. Je reconnaissais la voix de la jeune femme, forte et terrifiée. Je me retournai alors pour apercevoir au loin un groupe d’amis visiblement éméchés, s’approchant près d’elle. Beaucoup trop près, même.
Je lâchais un soupir, fatigué par tous ces jeunes gosses qui trainaient dans les rues et qui semblaient au moins aussi intelligents qu’un âne. Et encore. Je ne pouvais pas la laisser seule, ça ne me ressemblait pas. Je m’avançais alors vers eux, et les interpellais :
« Hé, toi ! Lâche-la ! » Lançais-je d’une voix forte et menaçante.
Le type se tourna vers moi et, dans un rire provocateur, l’attrapa pour la serrer un peu plus contre lui.
« Allez, viens là ma jolie, je ne vais pas te faire de mal ! » Lui dit-il.
Arrivant à leur niveau, je saisis le type par l’épaule et le dégagea violement d’elle.
« C’est quoi que tu ne comprends pas quand je te dis de la lâcher ? »
Il planta ses yeux marrons dans les mains et, d’un geste sec, me poussa sèchement en arrière.
« Dégage, t’as rien à faire ici, l’ivrogne. » Me dit-il sur un ton venimeux.
« « L’ivrogne » est encore assez sobre pour t’en décoller une et te refaire le portrait façon Picasso, vieux. Alors si j’étais toi je me casserais d’ici et en vitesse. »
Ma réplique le fit rire, visiblement. Je connaissais bien ce genre de jeunes, incarnant parfaitement le complexe du crocodile : deux tiers de gueule pour un tiers de queue, comme on dit. Ils avaient beau être plus nombreux, ils n’étaient que des mômes qui ne m’effrayaient absolument pas. J’avais vu des choses bien plus dures.
« Ne me dis pas ce que je dois faire. » Me répondit-il en se rapprochant de moi par pure provocation.
Ses amis s’approchèrent à leur tour pour le soutenir, le regard emplit d’une animosité presque palpable. Tout à coup, son bras parti en direction de mon visage pour m’assainir un coup de poing que je parvins à stopper avec force, avant de lui tordre le bras à tel point qu’il en tomba à genoux, tordu de douleur alors que je ne le lâchais toujours pas.
« Fous le camp. » Lui dis-je avant que ses amis ne s’avancent et s’arrête net lorsque j’écartais un pan de mon blouson pour leur montrer l’Astra A-100 qui était discrètement attaché à ma ceinture, et qui ne me quittait jamais.
Je ne sortais jamais sans mon flingue et un couteau militaire à la lame parfaitement limée. Déformation professionnelle sans doute, je n’étais pas trafiquant d’armes pour rien. Les jeunes se reculèrent aussitôt, avant que je ne relâche mon emprise sur le jeune qui les suivit pour s’en aller d’ici, visiblement bien calmés par la leçon que je leur avais donné. Je me retournais alors vers la jeune femme, et lui demandais :
« Ça va ? »
Dernière édition par Tony Anderson le 19th Février 2015, 20:07, édité 1 fois
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Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 19th Février 2015, 16:38
Alors que l'inconnu s'éloignait, allant de son côté, Evelynn se faisait agresser par des jeunes qui eux empestaient encore plus l'alcool. Elle fut très surprise quand son ancien interlocuteur s'était rapproché pour prendre sa défense. Eve tentait de se défaire de l'étreinte forcé du jeune homme, la jeune femme était complètement paniquée et ne croyait encore moins les propos que tenait le mec qui la serrait contre lui. Elle manqua de tomber quand l'inconnu qui l'avait effrayée quelques minutes plus tôt dégagea le type violemment. Restant témoin de la scène, Evelynn n'osait plus bouger mais commençait à être rassurée que l'inconnu qu'elle avait prit pour quelqu'un de mal intentionné prenne sa défense de cette façon, c'était la première fois qu'un homme réagissait ainsi envers elle. Par contre elle était loin de se douter qu'il portait une arme, comme la bande de potes à voir les réactions, Eve était au bord des larmes se rendant compte qu'elle venait d'y échapper belle. Elle avait toujours craint le jour où elle pourrait se faire agresser de nouveau et là ça avait faillit si cet homme ne s'en serait pas mêlé, lorsqu'il se retourna pour lui demander si ça allait, Evelynn qui étai en totale angoisse, au point d'avoir un peu de mal à respirer normalement lui répondit.
Je ... ça va. Enfin je pense, merci d'être intervenu. J'ose pas imaginer ce qui aurait pu se passer si ...
Elle ne put finir sa phrase avant de s'écrouler en larmes, Evelynn était assez émotive particulièrement dans ce genre de situation. Elle avait eue l'impression de revivre son viol quand l'autre type l'avait saisi par la taille et qu'elle n'arrivait pas à se détacher de lui.
Invité
Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 19th Février 2015, 20:21
Les gosses firent demi-tour, ma prestation ayant visiblement fait son effet. Seulement même s’il y avait eu plus de peur que de mal, ils étaient parvenu à effrayer la jeune femme au vu des larmes qui s’échappaient de ses yeux et les soubresauts qui l’animaient. Réconforter qui que ce soit n’avait jamais était mon fort, j’étais plus souvent aux côtés de ceux qui frappent plutôt que de ceux qui subissent. Embarrassé, je passais une main sur ma nuque et réfléchis quelques instants à ce que je pourrais bien dire pour pouvoir l’aider. M’approchant doucement d’elle, je lui tendis la main, tentant de lui offrir un petit sourire pour la rassurer.
« T’en fais pas, c’est fini. Il ne t’arrivera plus rien. »
C’était maigre, mais que pouvais-je faire d’autre ? Je regardais autour de moi, avant qu’une idée ne me passe par la tête.
« Je peux t’offrir quelques chose à boire ? Il y a un bar au bout de la rue. Et puis il recommence à pleuvoir et je sens qu’un de ces fichus taxis n’est pas encore prêt à passer. »
Je haussais les épaules et lui souris un peu plus en ajoutant :
« Promis, plus d’alcool pour ce soir. » Plaisantais-je avec douceur.
Oui, douceur. C’est rare, mais ça m’arrive parfois. Il fallait vraiment que je m’arrête de boire, moi…
Invité
Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 19th Février 2015, 20:51
Evelynn pleurait à la fois de peur et de soulagement, elle allait se souvenir de cette soirée durant un bon moment. Lorsque l'homme qui venait de l'aider sans arrière pensées apparente, lui tendit sa main, Eve eue un moment de recul, il lui affirma d'un ton sec que plus rien ne lui arriverait et que c'était terminé, essuyant ses larmes, la jeune femme releva la tête avant de répondre.
C'est impossible de pouvoir être aussi sûr de ça.
Heureusement, elle savait que son oncle était en prison et pour plusieurs années encore, c'était déjà un soulagement, Evelynn avait une grande peur de le recroiser un jour. La bise commençait à se relever et quelques gouttes l'accompagnait, c'est alors qu'il lui proposa de lui offrir quelque chose à boire en attendant qu'un de ses maudits taxis n'arrivent. Avant qu'elle ne réponde, il lui affirma qu'il n'allait pas prendre d'alcool. Même si elle n'avait pas prit la main qu'il lui tendait, elle était surement naïve mais se sentait déjà en sécurité auprès de cet homme qui était plus âgé qu'elle.
D'accord ... oui je veux bien. Pour une fois qu'il faut que je prenne le taxi, je crois que j'ai mal choisis mon jour.
Evelynn s'approcha doucement de cet homme dont elle ne connaissait rien mais elle avait comme le pressentiment qu'elle allait pouvoir bien s'entendre avec même si au début ils étaient un peu partit du mauvais pied. Après tout, les mauvaises journées existent, car au fond elle ne le trouvait pas si froid que ça au contraire, il lui souriait tentant ainsi surement de la rassurer ce qui fonctionnait un peu.
Invité
Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 23rd Février 2015, 14:31
Elle avait accepté. Bien, on repartait au moins sur de nouvelles bases. D’ordinaire je m’en serais platement foutu, mais aujourd’hui était une journée trop particulière pour me laisser de marbre. Je n’avais pas un mauvais fond, j’avais simplement appris avec le temps à devenir égoïste. Il fallait cependant croire que je ne l’étais pas complètement. Je vivais pour moi, et de toute façon je n’avais à m’occuper que de moi-même, mais il subsistait en mon for intérieur un élan d’une maigre sociabilité. Je dis bien « maigre ». Mieux que rien.
Nous traversâmes la route pour longer le trottoir et arriver jusqu’au bar. Tant pis, ils allaient me voir pour la seconde fois aujourd’hui. L’endroit était assez agréable, sombre quoiqu’un peu typé irlandais avec ses boiseries et ses meubles à la old english. Je la conduisis dans un coin tranquille, où elle pourrait sans doute se sentir plus à l’aise qu’au milieu du monde qu’il y avait à cette heure. Je lui fis signe de prendre la banquette et me posa sur le fauteuil en face d’elle. Le serveur vint à notre rencontre et demanda à la jeune femme ce qu’elle désirait boire, avant de se retourner vers moi. J’avais bien envie d’un dernier petit coup de gnole, mais une promesse était une promesse : plus d’alcool à présent.
« Un coca. Pas une connerie genre light, j’veux le normal. »
J’attirais le cendrier poser sur la table vers moi, sortis mon paquet de clopes, en coinçais une entre mes lèvres et demandais à mon invitée :
« Tu fumes ? » Lui proposais-je en lui tendant mon paquet.
Invité
Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 27th Février 2015, 22:59
❝ Un soir, une belle peur bleue ❞ Tony & Evelynn
Evelynn était encore sous le choc de ce qui venait de se passer. Ses jambes flageolaient un peu, accompagné par Tony, ils entrèrent dans le bar et il l'invita à s'asseoir dans un coin un peu plus calme, tranquille. Assise sur la banquette, le serveur arriva, elle demanda une limonade avec une rondelle de citron avec une voix très nouée. Tony attrapa le cendrier et prit un cigarette, quant à la jeune femme, elle était encore effrayée même si la présence de l'homme face à elle lui semblait rassurant.
Je fume pas, désolée.
Evelynn tremblait en repensant à son agression, elle commençait à se dire que si il l'avait laisser seule se débrouiller avec ses types bourrés, elle aurait sans doute revécu un second viol. Ce qu'elle n'aurait sans doute pas supporter.
Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson) 2nd Mars 2015, 19:17
Du bout de ma cigarette se mit à luire l’incandescence du feu. Une légère fumée sortit de son extrémité lorsque je pris une taffe de celle qui était ma plus fidèle et plus nuisible alliée à la fois. J’étais là, assis dans ce fauteuil plutôt confortable, je devais l’avouer, à l’abri du vent et de la pluie qui avaient repris de plus belle dehors. Je regardais la jeune femme, d’un air interdit, tandis que je réfléchissais. Je le voyais, elle n’allait pas bien. Il ne fallait pas être devin pour deviner ce qui était visiblement manifeste. Je demeurais silencieux. Les grandes allocutions, c’était pas mon truc. J’étais plutôt un cérébral, plus qu’un grand parleur. Si je pouvais économiser des mots, je le faisais, sauf quand ils étaient nécessaires. Si je ne parlais pas pour le moment, c’est parce que je sentais qu’elle avait besoin de reprendre ses esprits. Elle n’allait pas bien. Je ne pouvais que le constater. Alors j’attendais un peu, sans que cela ne soit pesant, prenant le temps pour tapoter le bout de ma cigarette contre le cendrier pour en faire tomber les cendres. Je me rassis confortablement dans le fauteuil, et lui dis alors d’une voix calme et posée :
« Détends-toi. Tu ne risques plus rien. Je ne vais pas te faire de mal, ça n’est pas dans mon intention, ni dans celle de personne ici. »
Je fis une pause, le temps de reprendre une taffe, et ajoutais toujours sur un ton que j’espérais être apaisant :
« Je ne vais pas te forcer à me parler. Ce que tu appréhendes ne regarde que toi. Cependant il paraît que de parler à un inconnu est plus facile que de se confier à une connaissance. Il paraît. Alors c’est clair que je ne suis pas la personne la plus engageante pour ça, mais voilà, tout ça pour te dire au moins que tu n’es pas en danger avec moi. Je ne sais pas de quoi tu as eu aussi peur, mais je peux peut-être le comprendre. Je n’ai pas la prétention d’avoir réponse à tout, je te dis juste que si tu as besoin d’une oreille au moins pour quelques secondes, je peux être celle-là. »
J’écrasais ma cigarette dans le cendrier, et bus une gorgée de mon coca.
« On a tout le temps. Si tu veux me parler, saches qu’il n’y aura pas le moindre souci. Mais si tu veux garder le silence, il n’y a pas de problème. Je le comprendrais. »
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Sujet: Re: Un soir, une belle peur bleue (Tony Anderson)