Si un seul mot pouvait qualifier le déroulement de ma journée celui-ci ne pourrait qu'être ''bordélique'' , en effet ma journée fut à tout le moins des plus étrange et ce dès son commencement. Que ce soit mes dossiers, mes rencontres avec mes contacts … rien ne semblait vouloir fonctionner comme il se devrait de l'être et le pire restait à venir.

Peu de temps après ma pause déjeuner, alors que je quittais le restaurant là ou je me trouvais je m'approchai de ma voiture afin d'activer le fonctionnement de mon démarreur et c'est alors que je me trouvai soufflé par une violente explosion. Ma voiture avait été piégée mais par qui? Et dans quel but? Je me connaissais des tas d'ennemis mais bien peu d'entre eux pouvaient être au fait de mes déplacement et c'est alors que j'en vins à la conclusion qu'un élément pourris pourrait bien avoir infiltré le service. Évidemment les secours arrivèrent et malgré mes vives protestations on finit par m'emmener à l'hôpital afin de traiter les quelques blessures qui ornaient mon corps et mon visage.

D'une certaine façon je trouvais que les médecins en faisaient un peu trop si bien que je refusai de me prêter au traitement prescrit, j'avais plus important à faire … comme par exemple retrouver le responsable de ce qui venait de se dérouler. Certains pourraient dire que je faisais de cette affaire une histoire personnelle et ils ont raison c'est maintenant vachement personnel. Je me moquais du fait que je pouvais être blessé à l'épaule et ma jambe droite me faisait souffrir, les marques laissées par les éclats de verres sur mon visage ne m'impressionnait aucunement … un seul truc m'importait : Je voulais la peau de ce connard et croyez-moi j'allais l'avoir.

Signant cette décharge que le médecin me tendait je finis par quitter en taxi afin de me rendre chez moi et alors que j'arpentais le couloir me menant en direction de mon appartement je croisai Aliza qui marchait en sens inverse. Aliza? Lui demandais-je sans trop oser la regarder vu mon état. Tu as des soucis? Ça c'était bien moi, j'avais passé à un cheveux d'y rester et je me souciais d'avantage de son sort que du mien.

Déambulant dans le couloir, plutôt mal éclairé, menant à mon appartement je croisai Aliza qui semblait rebrousser chemin et je me sentis rongé par la curiosité lorsqu'elle me dit qu'elle devait me parler d'un dossier mais que cela pouvait attendre. Je n'osais pas trop la regarder … après tout je ne voulais pas qu'elle me voit dans cet état, pourtant le tout était inévitable. Lorsqu'elle se rapprocha elle semblait avoir constaté mon état, du moins si je m'en fie à sa réaction et de mon côté je ne fus pas sans remarqué qu'elle avait pris également quelques coups.

Ma voiture à été piégée donc tu t'en doute l'explosion a laissé quelques traces mais bon ça en prend plus que ça pour me tuer. C'est connu je suis pas le type de mec que l'on peut intimider. Cette douce caresse qu'elle fit contre mon visage ne fut pas sans me procurer le plus doux des frissons … ce que je pouvais aimer cette sensation. Glissant lentement ma main contre le bas de son dos, le caressant du bout des doigts, je la regardai tout en me mordillant la lèvre. Tu t'es fait ces marques en tombant en bas de ton fauteuil? Lui dis-je avec un certain humour alors que nous nous dirigions vers mon appartement.

Bien évidemment il pouvait sembler être peu commun de voir quelqu'un banaliser le fait qu'il a été victime d'un attentat à la voiture piégée mais il était tout aussi vrai que d'enquêter sur les malfrats, les flics verreux et les politiciens corrompus était loin d'être un métier banal. Avec un tel métier je ne pouvais que cultiver l'art de me faire des ennemis et vous pouvez me croire je n'en manquais pas au sein de cette ville. Bien que j'aspirais au calme , ainsi qu'à une certaine forme de sérénité, je ne m'en accommodais pas moins parfaitement de ce qu'il en était advenu de mon quotidien.

Bien entendu lorsque je constatai de l'état d'Aliza rapidement j'oubliai ce qui m'était arrivé afin de me consacrer à tout ce qui m'importait … c'est à dire elle. Bien que je l'avais fais avec humour je ne m'en étais pas moins informé de son état et c'est alors qu'elle confirma quelque peu mes soupçons. Le genre de dossier impliquant des kangourous dissimulant des explosifs sous leurs sabots et des mitraillettes dans leurs poches? C'était une figure de style. Soyons sérieux c'est liés aux types de l'autre soir au bar?

Lorsqu'elle se dirigea vers mon bar , afin d'y prendre une bouteille ainsi que deux verres, tout en me disant qu'il s'agissait d'une histoire un peu plus sérieuse je ne pus que me ressentir investi d'une profonde inquiétude. Je préférai ne rien dire pour le moment puisque j'étais persuadé que le fait de l'écouter allait me permettre d'obtenir les réponses à certaines questions qui me tracassaient.

Lorsque je l'entendis reprendre la parole je compris que le sujet était encore plus grave que je n'avais pu l'anticiper, j'étais plus qu'inquiet de ce qu'elle pouvait avoir découvert. Tu sais la corruption est avant tout une création de l’Amérique.

Je la vis déposer un dossier sur la table, m'en emparant je me mis à le feuilleter et je le posai de nouveau sur la table. Tu sais il n'y a rien de nouveau dans ce document que je ne savais pas. Le FBI et la CIA avaient eu vent de ces projets d'attentats et n'avaient rien fait afin de les prévenir. Bush est celui qui avait armé Ben Laden et puis c'était sans compter les liens amicaux et d'affaires en leurs familles respectives mais bon les gens croient bien ce qu'ils veulent croire. Je finis par prendre mon verre afin de le vider d'un trait. L'Amérique est sale, rongée par le vice et la corruption. À ton avis pourquoi crois-tu que j'ai refusé de demeurer au sein du NYPD ou de joindre le FBI? J'ai compris que le seul moyen de combattre au nom de mes idéaux et mes principes était de suivre ma propre voie. Je la regardai m'approchant d'elle, lui caressant la joue. Et c'est le fruit de tes découvertes qui justifie que tu sois dans un état aussi lamentable?

Cela me faisait mal de la voir dans un tel état, il faut dire que je commençais à prendre conscience de ces profonds sentiments que j'avais commencé à éprouver pour la belle … j'avais déjà perdu quelqu'un je ne me voyais pas revivre ce genre de calvaire une nouvelle fois. Instinctivement je m'étais laissé aller à un élan de tendresse alors que je glissai ma main contre sa joue et c'est alors que je l'entendis m'avouer qu'elle regrettait d'avoir mis son nez là ou elle ne devrait pas.

Je sais ma belle par moment la curiosité est , par moment, un bien vilain défaut.

Je lui souris, laissant mon regard se noyer dans le sien, tout en passant mes bras autour de sa taille et c'est alors que je l'entendis me demander si j'acceptais de lui faire une place dans mon lit.

Il y aura toujours une place pour une femme aussi belle et désirable que toi.

D'une certaine façon cela me rassurait de savoir qu'elle allait rester avec moi, au moins si jamais il y avait de la casse j'allais pouvoir la protéger et puis , je dois l'avouer, elle m'avait terriblement manqué.

J'avais beau avoir la réputation d'être un homme dur, un mec qui n'a pas froid aux yeux, je n'en étais pas moins quelqu'un de doux et Aliza me permettait de demeurer en phase avec cet aspect de ma personnalité. La belle ayant pris place sur mes jambes je laissai mes mains glisser contre ses cuisses, ainsi que ses hanches, et sentant le douceur de ses doigts effleurant mon visage je me sentis investi d'un doux frisson. Mon regard se noyant dans le sien je me laissai aller à me mordiller la lèvre inférieure alors qu'elle posa son front contre le mien tout en glissant ses doigts dans mes cheveux. J'aimais tant ces moments empreint de tendresse que je ne pouvais que m'y abandonner et mes mains lui caressant le bas du dos ainsi que ces fesses ne pouvaient que le confirmer.

Tu sais plus les choses avancent, plus elles se précisent, plus je réalise l'ampleur de cette place que tu as finie par prendre dans ma vie, tu m'es maintenant indispensable.

Lui souriant je lui caressai la joue et la regardant avec une folle lueur de désir dans le regard je rapprochai mon visage du sien histoire de déposer mes lèvres contre les siennes.

Entre l'amour et la haine il n'y a qu'un pas et nous en étions la plus éloquente des preuves, il y a de quelques années déjà nous appartenions à des camps opposés et voilà que maintenant – plutôt que de vouloir mutuellement se trouer la peau – nous étions désireux de se couvrir mutuellement de baisers tout en s'enivrant de l'exquise odeur de l'autre. C'était à n'y rien comprendre. Ce baiser fût tout simplement divin et je le prolongeai pendant un moment, profitant de ses douces caresses contre ma nuque, et lui souriant je l'entendis me faire une proposition des plus intéressante. Laissant mes mains glisser contre ses hanches et le bas de son dos je la vis se lever, tout en me faisant un clin d'oeil, se dirigeant en direction de la salle de bain.

Amusé je me levai à mon tour et je finis par la rejoindre dans la salle de bain, arrivé derrière elle j'entrepris de lui masser les épaules – tout en douceur – alors que je glissai mes lèvres dans le creux de son cou. Et si je te faisais couler un bain? J'aimais bien la tenter et sur le coup je ne m'en cachait pas, même que pour en ajouter une couche je lui mordillai le lobe de l'oreille lui murmurant dans sa langue maternelle à quel point je me sentais bien en sa compagnie.

Je ne pus que lui sourire lorsqu'elle me dit que je savais parler aux femmes, il faut dire que malgré mes airs de gros durs j'ai toujours été un tendre au plus profond de mon être mais il s'agissait là d'un aspect de ma personnalité que très peu de gens avaient eu la chance de découvrir.

Je suis un gentleman. Lui dis-je le sourire en coin, un brin espiègle, alors qu'elle passa ses bras autour de mon cou et que je passai les miens autour de sa taille. Son baiser sur mes lèvres m'avait procuré un moment d'une douceur telle que je ne pouvais que m'y abandonner. Je la vis ensuite faire couler un bain et lorsqu'elle se tourna de nouveau vers moi je compris qu'elle ne comptait pas le prendre seul. Me retirant mes vêtements, un à un, elle appuya ses mains contre mon torse et puis , sans la moindre hésitation, elle me poussa à l'eau pour ensuite venir m'y rejoindre. Aliza étant maintenant adossée contre mon torse, ayant prise place entre mes jambes, je me laissai aller à glisser mes mains contre ses cuisses et ses bras.

Ce que je pouvais apprécier ce moment de détente et de tendresse en sa compagnie, fermant les yeux je laissai mes mains glisser contre ses cuisses et ses hanches remontant jusqu'à sa poitrine et c'est alors qu'elle se tourna afin de me faire face . Sa poitrine contre mon torse je lui caressai les fesses tout en remontant le long de son dos me laissant bercer par l'exquise douceur de sa voix.

On est la version Israelo-américaine de Mr & Mrs Smith. J'éclatai de rire sur le coup. Je dois avouer que depuis que j'ai eu le plaisir de pouvoir goûter la douceur de ta peau ,ainsi qu'à la sensualité de tes lèvres, j'en suis devenu dépendant.

La douceur de ses lèvres parcourant mon épaule et remontant le long du creux de mon cou se voulait de nature à me procurer un frisson des plus indescriptible et que dire de la sensualité de ses douces attentions à l'endroit du lobe de mon oreille. Frémissant de désir je l'embrassai , mon tour , dans le creux de son cou m'emparant ensuite de ses lèvres qui me faisaient tant envie.

C'est qui ce connard que je lui fasse la peau? Je rigolai légèrement pour ensuite lui caresser la joue, d'un geste tendre, après tout je savais très bien qu'elle parlait de moi. Puisque l'on est dans les confidences. Je lui souris tendrement. Avant de te rencontrer jamais je n'avais songé à me poser de nouveau avec quelqu'un. Tu as réussi à m'attendrir et à me libérer de ces chaînes qui me retenaient depuis déjà trop longtemps.

Ce moment de tendresse en sa compagnie ne pouvait que me réconforter dans ma décision de profiter de cette opportunité qui m'était offerte par la vie afin de bénéficier d'un second départ. Noyant mon regard dans le sien je ne pus que frémir au contact de son index glissant sensuellement contre mes lèvres. Souriant, l'air amusé, je l'entendis me mentionner qu'elle croyait avoir entendu quelque chose.

Tu t'en fais pour rien, je t'ai déjà mentionné que l'immeuble est imprenable, tu as autant de chance de voir quelqu'un forcer ma porte que de voir un obèse en Ethiopie. J'avais préféré jouer d'humour afin de détendre l'atmosphère.

Je voyais bien que d'une certaine façon elle ne demandait qu'à se voir rassurer, je l'embrassai donc sur les lèvres et je lui caressai la joue. Je suis persuadé qu'il n'en est rien mais je vais aller voir pour te rassurer. L'embrassant de nouveau je sortis du bain et je m'enroulai dans une serviette pour ensuite sortir de la salle de bain.

M'approchant du comptoir je vis le trousseau de clé contre le sol et je vis que l'écran de mon portable indiquait que je venais de recevoir un message texte entrant … c'est probablement la vibration de l'appareil qui fit tomber les clés. Le tout me donna néanmoins une folle envie de m'amuser aux dépens d'Aliza alors je décidai de lui jouer la comédie.

Non messieurs ne tirez pas, c'est pas moi qui ait fouillé sur les histoires du 11 septembre … je vous le jure. Non ne me tirez pas dessus je vous en prie. Et puis je finis par éclater de rire tout en retournant vers la salle de bain.

Bien entendu rien n'était infaillible, je le savais pertinemment, et bien que j'étais d'avis que mon appartement se voulait l'un des plus sécuritaire en ville je n'en demeurais pas moins sur mes gardes mais l'envie de la taquiner avait été si forte que je n'avais pas pu y résister. L'expression qui s'était dessiné sur le joli visage de la blonde valait le détour.

Oui c'est tout moi. Bien sur je plaisantais, je savais que j'étais loin d'être idiot … j'étais probablement l'un des représentant des forces de l'ordre les plus rationnels qu'il pouvait y avoir dans cette ville. Me tournant légèrement sur la gauche j'évitai ce savon qu'elle avait lancé en ma direction. Tu manques de précision princesse. Je rigolai lorsqu'elle me dit qu'elle avait cru à mon petit numéro. Je sais me montrer convaincant … tu devrais voir lorsque je dis à un flic corrompu que son collègue c'est mis à table alors que dans les faits je ne dis ça que pour foutre la zizanie et les emmener à s'incriminer. La voyant bouder je m'approchai d'elle, lui caressant la joue tout en l'embrassant.

Elle avait raison j'étais doué pour la comédie, il faut dire que par moment je me devais de mettre ce talent à contribution afin de piéger certains ripoux mais cette fois je l'ai fait uniquement afin de rigoler. Me rapprochant d'elle je l'embrassai et je profitai du moment alors qu'elle se colla contre moi. Lui tenant la main je me laissai entraîner jusqu'à la chambre et je me laissai faire alors qu'elle me poussa afin que je me retrouve allonger sur le lit. La contemplant, alors qu'elle me sourit, je me laissai faire … m'abandonnant à cette gâterie , d'une divine douceur, qu'elle m'offrit. Gémissant je caressai ses cheveux et puis lui prenant la main je l'entraînai afin qu'elle me rejoigne sur le lit. L'embrassant dans le creux de son cou je glissai ma main contre son ventre, la dirigeant un peu plus bas, histoire de faire monter le désir en elle.